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Mobutu, Sese Seko

Publié le 06/04/2013

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Mobutu, Sese Seko (1930-1997), maréchal et président du Zaïre (1965-1997).

Né à Lisala (Congo belge), Joseph Désiré Mobutu, dit Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga (« guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter «), a été sous-officier dans l’armée coloniale belge de 1948 à 1956, puis journaliste. Il adhère en 1958 au Mouvement national congolais fondé par Patrice Lumumba. Il participe à la « table ronde « de Bruxelles en janvier 1960 à l’issue de laquelle le Congo devient une nation indépendante. Secrétaire d’État dans le gouvernement de Lumumba, il est nommé chef d’état-major en juillet 1960, après avoir été promu colonel.

Durant les troubles que connaît le pays à la suite de la déclaration d’indépendance, Mobutu, soutenu par l’armée, suspend provisoirement le gouvernement civil. En décembre 1960, il fait arrêter Lumumba qui, transféré au Katanga, est assassiné sur ses ordres le 18 janvier 1961. Ce même mois, le gouvernement est rétabli et Mobutu se consacre à la reconstruction de l’armée. Profitant de la faiblesse politique du président Joseph Kasavubu, il organise un second coup d’État militaire le 24 novembre 1965 et se proclame président de la République.

Mobutu fonde le Mouvement populaire pour la révolution (MPR), dorénavant parti unique, puis fait approuver par référendum une constitution de type présidentiel (juin 1967). Il va gouverner autoritairement en s’appuyant sur sa garde présidentielle. En 1971, Mobutu lance une campagne pour un « retour à l’authenticité africaine «, les personnes, les régions, les fleuves et les villes retrouvant des noms africains. Ainsi, le Congo est rebaptisé Zaïre en 1971. Cependant, la corruption et une mauvaise gestion entraînent le pays dans un cycle de dégradation économique. En 1977 et 1978, les pays occidentaux apportent leur soutien à Mobutu dans les deux guerres du Shaba (nouvelle dénomination du Katanga). En 1982, Mobutu devient maréchal.

Depuis le début des années quatre-vingt-dix, l’opposition politique, jusqu’alors affaiblie par des divisions internes, s’est renforcée, et les pays occidentaux ont fait pression sur Mobutu, en bloquant ses avoirs personnels à l’étranger, pour l’instauration du multipartisme. En avril 1990, Mobutu annonce l’abandon du système de parti unique. L’année suivante, soixante partis sont officiellement reconnus et une conférence nationale est organisée pour doter le pays de nouvelles institutions. Depuis juin 1994, un régime transitoire établit un partage du pouvoir entre le président et un Haut Conseil de la République. Jusqu’en 1995, cependant, la démocratisation s’est accompagnée d’émeutes, sévèrement réprimées (plus de 500 étudiants sont tués par la garde présidentielle en 1995), et de mutineries. En 1993, plusieurs milliers de ressortissants étrangers sont évacués de Kinshasa à la suite d’une mutinerie de l’armée et des incidents au cours desquels l’ambassadeur de France, Philippe Bernard, trouve la mort. Isolé diplomatiquement pour avoir, notamment, écarté autoritairement le Premier ministre radical Tshisekedi, Mobutu a retrouvé en 1995 sa place dans les conférences internationales. Mais la situation zaïroise demeure précaire jusqu’en 1997, date à laquelle Mobutu est renversé par Laurent-Désiré Kabila. Depuis cette date, son successeur écrit une nouvelle page de l’histoire de ce pays qui a vu disparaître, en 1997, celui qui l’a dirigé pendant plus de trente ans.

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