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Molé, Louis Mathieu

Publié le 17/02/2013

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Molé, Louis Mathieu (1781-1855), homme politique français.

Fils d'un noble guillotiné sous la Révolution française, Louis Mathieu Molé vit en exil jusqu’en 1796. En 1806, il se fait remarquer par la publication d’un Essai de morale et de politique dans lequel il fait l’éloge de l’Empire. Ayant ainsi reçu le soutien de Napoléon Ier, Louis Mathieu Molé entame une brillante carrière administrative ; il est successivement maître des requêtes au Conseil d'État (1806), préfet de la Côte-d'Or (1807), directeur général des Ponts-et-Chaussées (1809), comte d’Empire et « grand juge «, c’est-à-dire ministre de la Justice (1813).

En 1815, Louis Mathieu Molé se rallie à la Restauration monarchique et reprend son poste à la direction des Ponts et Chaussées. Nommé pair de France par Louis XVIII, il devient ministre de la Marine (1817) avant de rejoindre l'opposition, à partir de 1820.

Rallié à la monarchie de Juillet, il obtient le portefeuille des Affaires étrangères (août-novembre 1830). Il prône la non-intervention à l'étranger, alors que la Pologne fait appel à la France face à la menace puis à la répression russe (1831). En septembre 1836, il devient président du Conseil mais doit se retirer devant l’opposition de Thiers et de Guizot (1839). En 1840, il entre à l'Académie française.

Sous la IIe République, Louis Mathieu Molé est à plusieurs reprises élu député de la Gironde (1848-1851) ; membre du parti de l'Ordre, il siège à droite dans l’hémicycle. Ayant toujours été opposé au suffrage universel, il fait partie des députés qui préparent et votent une loi électorale restrictive, le 31 mai 1850. Il s'oppose publiquement au coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte. Après l’installation du second Empire, il rédige ses Mémoires, retiré dans son château de Champlâteux où il meurt en novembre 1855.

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