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Moubarak, Hosni

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Moubarak, Hosni (1928- ), homme d’État Égyptien, président de la République arabe d’Égypte (1981- ).

2   UN FIDÈLE COMPAGNON D’ANOUAR AL-SADATE

Né à Kafr al-Meselha d’un père inspecteur au ministère de la Justice, Hosni Moubarak suit la formation de l’École militaire nationale et de l’École de l’air égyptienne, puis celle de l’école d’état-major du Commandant-Frunze à Moscou. Nommé chef d’état-major de l’armée de l’air en 1969, il gagne le grade de maréchal à la suite de son action lors de la guerre du Kippour engagée avec la Syrie contre Israël le 6 octobre 1973. Sous la présidence d’Anouar al-Sadate (1970-1981), dont il est un fidèle compagnon, il est affecté à de nombreux postes au sein de l’armée, dont celui de ministre adjoint de la Guerre (1972-1975) ; en 1975, il est nommé vice-président du pays et, en 1978, vice-président du parti présidentiel, le Parti national démocrate (PND).

3   LE LEADER DU MONDE ARABE

À la suite de l’assassinat du président Sadate, le 6 octobre 1981, Hosni Moubarak est plébiscité à la présidence du pays. Il entreprend un vigoureux programme de redressement économique, respecte le traité de paix signé avec Israël, s’emploie à améliorer les relations avec les autres États arabes et adopte une politique qu’il qualifie « de neutralité positive « à l’égard des grandes puissances mondiales. Il parvient ainsi à redonner à l’Égypte son rôle de leader dans le monde arabe et s’impose comme l’interlocuteur privilégié des États-Unis dans la région. Engagé dans la recherche d’une issue au conflit israélo-arabe, il orchestre également l’opposition de la Ligue arabe à l’invasion du Koweït par l’Irak et participe, avec environ 38 500 soldats, à la coalition anti-irakienne constituée durant la guerre du Golfe.

4   UN GOUVERNEMENT SANS PARTAGE

À l’intérieur, Hosni Moubarak gouverne sans partage — il est plébiscité en 1987, 1993 et 1999. Il est toutefois confronté à la montée du fondamentalisme islamique, et l’attentat d’un commando islamiste contre des touristes à Louxor le 17 novembre 1997 porte un coup sérieux au crédit de son gouvernement. Il mène une répression féroce contre le terrorisme islamiste, incarné par la Jamaa islamiya. Principale formation de l’opposition, la confrérie des Frères musulmans (qui préconisent un gouvernement régi par la loi canonique musulmane) n’est pas autorisée à se constituer en parti bien qu’elle ait officiellement renoncé à toute forme de violence.

Au nom de la lutte contre le terrorisme et de sa politique sécuritaire, Hosni Moubarak maintient l’état d’urgence au prix des libertés individuelles et politiques.

5   UNE VOLONTÉ DE RÉFORME ?

Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 perpétrés contre les États-Unis, il apporte un soutien prudent à la guerre américaine contre le terrorisme, et s’oppose à la guerre menée en Irak. Il est cependant exposé à la colère de la population (durement réprimée) contre un pouvoir qu’elle juge faible et impuissant devant les États-Unis. Sa popularité faiblit alors que l’Égypte stagne dans une grave crise économique. Son malaise lors d’un discours télévisé en novembre 2003 alimente le débat autour de sa succession tandis que l’influence grandissante de son fils Gamal fait craindre une menace de succession héréditaire.

Sous la pression de la rue, qui brave l’état d’urgence pour manifester sa contestation du pouvoir, et des États-Unis, qui critiquent son déficit démocratique, Hosni Moubarak cède à la demande de changement en ouvrant l’élection présidentielle à plusieurs candidats. Lors de la première élection présidentielle multipartite au suffrage universel direct du pays, le 7 septembre 2005, il est reconduit sans surprise pour un cinquième mandat avec 88,6 p. 100 des suffrages.

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