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mystères (religion)

Publié le 30/01/2013

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religion

mystères (religion), rites secrets et cérémonies en liaison avec des cultes religieux divers dans la Grèce et la Rome antiques.

Ces rites et cérémonies étaient connus et pratiqués par des congrégations d'hommes et de femmes dûment initiés ; personne d'autre n'avait le droit d'y participer. L'origine et l'objectif de ces mystères sont inconnus. La théorie selon laquelle les mystères recelaient des vérités profondes et les restes d'une révélation trop complexes pour les esprits populaires n'est plus acceptée, mais il ne fait pas de doute que les rituels sacrés apportaient aux initiés des doctrines religieuses secrètes, qui dans un grand nombre de cas concernaient la continuation de la vie après la mort. Les mystères consistaient en purifications, offrandes sacrificielles, processions, chants, danses et représentations théâtrales. Le but des mystères semble avoir été double : procurer réconfort et instruction morale pour la vie terrestre, donner de l'espoir pour la vie après la mort.

Les mystères les plus importants et les plus anciens étaient les mystères orphiques, les mystères d’Éleusis et les mystères dionysiaques. Les mystères orphiques étaient ceux d'un culte mystique fondé, selon la tradition, par le poète et musicien légendaire, Orphée, à qui on attribuait une grande quantité de littérature religieuse (voir orphisme). Encore plus célèbres, les mystères d’Éleusis étaient liés au culte des déesses Déméter et Perséphone à Éleusis en Attique ; à ces divinités étaient associés Pluton, dieu du Monde souterrain, Iacchos, nom de Dionysos dans sa jeunesse, dieu de la Végétation et du Vin et quelques autres dieux. Le culte de Dionysos à Athènes était accompagné de fêtes, de processions, de représentations théâtrales et musicales. Par la suite, les mystères associés à Dionysos devinrent des occasions de beuveries et de débauche. Ils furent interdits d'abord à Thèbes puis dans toute la Grèce. Ces rites furent introduits à Rome sous le nom de Bacchanales au IIe siècle av. J.-C. Au début, les mystères furent célébrés uniquement par des femmes ; lorsqu'ils furent ouverts aux hommes, les rassemblements furent suspectés de dévergondage et, en 186 av. J.-C., le Sénat romain tenta de supprimer les rites par décret.

Les rites secrets faisaient partie du culte de plusieurs divinités grecques : Héra, reine des dieux, Aphrodite, déesse de l'Amour et Hécate, déesse du Monde souterrain. Un grand nombre de religions étrangères adoptées par les Grecs et les Romains avaient des mystères liés au culte de la divinité ; parmi ces religions, il y avait le culte de la déesse phrygienne Cybèle, la « grande mère « des dieux ; celui de l'égyptienne Isis, déesse de la Lune, de la Nature et de la Fertilité, ainsi que le perse Mithra, dieu du Soleil. Le culte de ces divinités se répandit à travers tout le monde gréco-romain et devint très populaire dans les premiers siècles de l'Empire romain. Isis, qui avait rapidement été assimilée à la déesse Déméter, fut vénérée en Italie jusqu'au Ve siècle apr. J.-C.

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