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Nano, Fatos

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Nano, Fatos (1952- ), homme politique albanais, dirigeant du Parti socialiste albanais et Premier ministre d’Albanie (1991, 1997-1998 et 2002-2005).

2 LE PREMIER MINISTRE DE LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE (1991)

Né à Tirana, Fatos Nano étudie les sciences politiques et économiques. Il commence sa carrière universitaire en 1981 à l’Institut d’études marxistes-léninistes et à l’université de Tirana. Ses critiques à l’égard du stalinisme albanais le conduisent, au moment de la transition politique, dans le cadre du mouvement général des révolutions démocratiques de 1989, aux fonctions de secrétaire général du Conseil des ministres (1990) puis de Premier ministre (1991). C’est sous son gouvernement que se déroulent les premières élections pluralistes en mars 1991, dont les communistes sortent vainqueurs, mais il se retire dès le mois de juin, alors qu’une grève générale menace de paralyser le pays. Au même moment, il prend la direction du Parti du travail albanais (PTA) rebaptisé Parti socialiste albanais (PSA). En 1992, accusé de malversations par son adversaire politique, le président de la République élu au mois d’avril, Sali Berisha, il est condamné à douze ans de prison.

3 LE RETOUR AU POUVOIR APRÈS L’INSURRECTION DE 1997

Après l’insurrection populaire de 1997, Fatos Nano bénéficie d’une amnistie. À la suite de la victoire écrasante du Parti socialiste aux élections de juillet 1997 (le PSA et ses alliés obtiennent 117 sièges sur 155 à l’Assemblée), le nouveau président de la République, Rexhep Mejdani, charge Fatos Nano de former un gouvernement. Il tente de mettre en œuvre les réformes économiques nécessaires à l’obtention de crédits de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) et fait adopter un plan économique d’urgence prévoyant une austérité budgétaire et financière. En septembre 1998, ne s’estimant pas soutenu par son parti et par sa coalition, il démissionne à la suite d’une tentative de coup d’État fomenté par les partisans de l’ancien président Sali Berisha. Il est remplacé par Pandeli Majko, le chef du groupe parlementaire socialiste à l’Assemblée. En octobre 1999, Fatos Nano est réélu à la présidence du Parti socialiste.

4 LE PREMIER MINISTRE ANTI-CORRUPTION (2002-2005)

Lors des élections législatives de juin 2001, le Parti socialiste obtient la majorité absolue avec 73 sièges de députés sur 140. Mais Fatos Nano s’oppose de plus en plus violemment au Premier ministre, Ilir Meta, qui a formé un gouvernement en 1999 et qui est pourtant issu du même parti que lui. Il accuse le gouvernement de corruption et d’user de « méthodes fascistes «, et obtient sa démission en janvier 2002. Fatos Nano, qui apparaît comme le plus virulent dénonciateur de la corruption, semble donc à même de pouvoir mettre un terme aux pratiques clientélistes qui ont cours au sein du Parti socialiste.

Dans la perspective de l’élection présidentielle de juin 2002, Fatos Nano fait part de ses aspirations à briguer la plus haute fonction de l’État, mais il se heurte à la résistance acharnée de Sali Berisha. Toutefois, afin de lutter contre la paralysie des institutions provoquée par les affrontements entre les socialistes et leurs opposants, qui boycottent notamment les travaux parlementaires, Fatos Nano et Sali Berisha se mettent d’accord sur un candidat de consensus : Alfred Moisiu est élu à l’unanimité par l’Assemblée. Au mois de juillet, le Parti socialiste annule une disposition de son règlement interne qui interdisait au responsable du parti d’être en même temps Premier ministre, ce qui conduit à la démission du chef de gouvernement Pandeli Majko. Le président Moisiu nomme alors le dirigeant du Parti socialiste, Fatos Nano, au poste de Premier ministre, le 25 juillet 2002. Son gouvernement tente de lutter contre l’émigration illégale, vers l’Italie principalement, et contre la corruption en adoptant une législation anti-mafia et en épurant les forces de police de 600 de ses membres. Mais ses résultats restent limités comme en témoigne l’échec de la signature, en 2004, de l’Accord de stabilisation-association avec l’Union européenne, en raison de la persistance de la corruption et du crime organisé. En septembre 2005, Sali Berisha lui succède à la tête du gouvernement à la suite de la victoire de son parti, le Parti démocratique albanais, aux élections législatives du mois de juillet précédent.

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