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Narvik, expédition de

Publié le 22/02/2013

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Narvik, expédition de, opération militaire franco-britannique menée en Norvège d’avril à juin 1940, durant la Seconde Guerre mondiale.

Alors que les opérations militaires s’enlisent en France dans la drôle de guerre, le président du Conseil Paul Reynaud est convaincu que le temps ne joue plus en faveur des Alliés. Il milite pour la stratégie de la guerre périphérique qui consiste à user les forces allemandes dans des théâtres militaires secondaires comme le Caucase ou la Scandinavie. Fin mars 1940, les Britanniques acceptent finalement une opération militaire destinée à empêcher l’Allemagne de s’approvisionner en minerai de fer suédois.

Cependant, le plan Reynaud se heurte à des hésitations qui entraînent de nombreux retards. Alerté, Hitler décide de prendre les devants et lance l’opération Weser le 9 avril en Scandinavie, neutre. Le Danemark n’oppose aucune résistance. L’offensive allemande, qui repose sur la coordination de forces aéroportées et navales, s’avère foudroyante. La résistance norvégienne est brisée en deux jours et les principales villes sont occupées, mais le roi Haakon VII et son gouvernement refusent de se soumettre. Les Alliés réagissent de manière désordonnée. La Royal Navy anglaise, qui subit de lourdes pertes, parvient cependant à empêcher des renforts allemands d’arriver jusqu’au port de Narvik, au nord de la Norvège, point de passage du fer suédois.

Les premières troupes du corps expéditionnaire franco-britannique sont débarquées, à partir du 16 avril, en différents points de la côte norvégienne. Elles ne parviennent pas à établir une tête de pont à Namsos comme le prévoit le plan initial. Les Alliés, qui alignent près de 20 000 hommes, concentrent leurs attaques sur Narvik, qui finit par tomber le 28 mai. Cette victoire permet à Paul Reynaud d’annoncer que la « route du fer est coupée «.

Cependant, devant l’évolution désastreuse de la situation militaire en France, et la supériorité aérienne allemande, les Alliés reculent graduellement et évacuent définitivement Narvik le 7 juin. Le roi de Norvège capitule dès l’annonce de ce retrait, mais forme à Londres un gouvernement en exil, tandis qu’un gouvernement favorable aux Allemands s’installe à Oslo, dirigé par Quisling.

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