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nicolaïsme

Publié le 07/02/2013

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nicolaïsme, mariage ou concubinage (« l’incontinence «) des clercs, combattu par l’Église au Moyen Âge.

Évoquée pour la première fois dans la Bible (Apocalypse, II, 6), la secte des nicolaïtes est décrite par les auteurs patristiques comme une hérésie de gnostiques licencieux. À partir du XIe siècle, le terme prend un sens légèrement différent et l’Église occidentale dénonce comme « nicolaïtes « les clercs qui pratiquent le concubinage. La première mention de ce nouvel usage se rencontre en 1054 dans l’ouvrage d’Humbert de Silva Candida (Contra Nicetam), dans lequel l’auteur stigmatise uniquement la pratique byzantine du mariage des clercs. C’est le pape Nicolas II (1059-1061) qui utilise ce terme pour la première fois, en 1059, en se référant au clergé occidental.

Ces pratiques, pourtant anciennes, ne choquent pas les mœurs avant le Xe siècle. Mais à cette époque, les laïcs ont acquis une nouvelle compréhension de la place de l’Église dans la société — elle-même en redéfinition — et de la vie du clergé — en passe de devenir le premier ordre de la société féodale —, ce qui amène le clergé à se pencher sur le problème. L’hérésie est combattue officiellement à partir du xiie siècle. Le pape Léon IX réunit plusieurs conciles (en France, en Allemagne et en Italie) pour condamner la simonie et l’incontinence cléricale. Le même décret pontifical interdit aux fidèles l’assistance à des messes dites par des clercs mariés, ainsi que l’investiture laïque des églises. Avec la simonie, le nicolaïsme est un des principaux vices auxquels s’attaque la Réforme grégorienne, qui impose de façon stricte et uniforme le célibat des clercs en Occident (voir Grégoire VII, saint).

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