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Noske, Gustav

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Noske, Gustav (1868-1946), homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate, gouverneur de Berlin en 1919, qui s’est signalé par sa répression féroce de l'insurrection spartakiste.

2   UN SOCIALISTE NATIONALISTE

Né à Brandebourg, issu d’une famille ouvrière, ouvrier lui-même, Gustav Noske adhère au Parti social-démocrate (SPD) (Sozialdemokratische Partei Deutschlands) et est élu député au Reichstag en 1906. Favorable aux thèses réformistes d'Eduard Bernstein, il devient rapidement au sein du Parti le spécialiste des questions militaires. À ce titre, il noue d’importantes relations avec le haut commandement, durant la guerre, assurant les militaires du soutien social-démocrate à l’effort de guerre. Aussi, il reste dans la majorité du Parti lors de la scission de 1916 qui aboutit au départ de l’aile gauche, opposée à la guerre, regroupée dans la ligue Spartakus puis, à partir de 1919, dans le Parti communiste (Kommunistische Partei Deutschlands, KPD). Après la proclamation de la République et la nomination du social-démocrate Friedrich Ebert à la chancellerie, il est nommé gouverneur de Kiel (novembre 1918), et fait preuve d'une grande fermeté lors de la révolte des marins de la Baltique.

3   LA RÉPRESSION DES SPARTAKISTES

Réputé pour son intransigeance, Noske est nommé gouverneur de Berlin, alors que la ville connaît un contexte prérévolutionnaire. S'appuyant sur l'armée, avec laquelle il entretient d’étroites relations, et sur les corps francs, regroupant d'anciens soldats démobilisés, organisés et entraînés avec le soutien des milieux industriels, il réprime avec une extrême sévérité le soulèvement de la ligue Spartakus, lors de la « semaine sanglante « (du 11 au 15 janvier 1919), au cours de laquelle meurent Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg.

4   LE MINISTRE DE L’ARMÉE

Ministre de la Reichswehr à partir de février 1919, il rétablit l'ordre dans la Ruhr, à Brême, à Hambourg et contribue en mai à l'écrasement de la République des Conseils de Munich, dirigée par le socialiste de gauche, Kurt Eisner. Ayant cautionné le coup d'État de Kapp et du général von Lüttwitz, il doit se retirer après son échec, en mars 1920. Il poursuit néanmoins sa carrière politique et est président de la province de Hanovre de 1920 à 1933.

Son action, à l'instar de celle de l'ensemble des dirigeants du SPD, creuse finalement une profonde fracture au sein du mouvement ouvrier. L'affaiblissement de la gauche, facteur de fragilité de la jeune République de Weimar, ne permet pas d'entraver la montée en puissance de l’extrême droite et du national-socialisme en particulier, dès le début des années vingt.

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