Devoir de Philosophie

Nujoma, Sam

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Nujoma, Sam (1929- ), homme politique namibien, leader de l’indépendance et premier président de la république de Namibie (1990-2005).

2   LE FONDATEUR DU MOUVEMENT DE LIBÉRATION NATIONALE

Né à Ongandjera, dans la savane septentrionale occupée par le peuple ovambo de ce qui était à l’époque le Sud-Ouest africain allemand, Sam Nujoma est fils d’ouvriers agricoles. Élevé par les missionnaires, il doit à de nombreuses reprises interrompre ses études pour subvenir à ses besoins.

En 1959, Sam Nujoma joue un rôle important dans la grande manifestation organisée par l’Union nationale de l’Afrique du Sud-Ouest (SWANU), en signe de protestation contre l’expulsion de Namibiens métis d’un township résidentiel. À l’époque, le Sud-Ouest africain est sous le contrôle de l’Afrique du Sud dominée par la minorité blanche. Ces manifestations propulsent Sam Nujoma et les Namibiens sous les projecteurs de l’actualité internationale. En 1962, après avoir fui en Tanzanie, Sam Nujoma prend la tête d’un nouveau parti, la SWAPO (Organisation des peuples du Sud-Ouest africain). Il met sur pied des bases d’opération pour les forces de guérilla qu’il recrute et entraîne en Angola et en Zambie, avant de lancer en 1966 ses premières attaques sur le Sud-Ouest africain. À la suite de son action, la SWAPO est reconnue comme le seul vrai mouvement de libération de la Namibie, par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1968 et par les Nations unies en 1973.

En 1968, Sam Nujoma reçoit à Moscou le prix Lénine de la paix, pour ses tentatives de libération de la Namibie. Après plus de vingt ans de guérilla et de négociations diplomatiques, il finit, en 1990, par mener à l’indépendance son pays, dont il est élu président.

3   L’ARTISAN DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE

Sam Nujoma a été souvent cité en exemple pour l’art et la manière dont il a su établir des relations interraciales et faire respecter l’État de droit en Namibie, afin de faciliter la transition entre le gouvernement de la minorité blanche et le gouvernement de la majorité noire. Triomphalement réélu en 1994, il s’efforce de trouver de nouvelles alliances régionales (Angola, Zimbabwe) afin de prendre ses distances avec l’Afrique du Sud et sa puissance économique.

Alors que l'année 1997 voit la disparition de quatre dirigeants historiques de la SWAPO, Sam Nujoma se heurte à l'impatience d'une nouvelle génération d'hommes politiques désireuse d'accéder aux responsabilités. Son image de démocrate est écornée lorsque, malgré les protestations de l'opposition et d'une partie de la SWAPO, il fait voter, en 1998, un amendement à la Constitution qui lui permet de briguer avec succès un troisième mandat en décembre 1999 — il est réélu avec 77 p. 100 des suffrages exprimés.

Après quatorze années passées à la tête de l’État, le « père de la nation « décide toutefois de céder la présidence du pays. Ce transfert de pouvoir s’effectue malgré tout sous son contrôle et selon ses plans de succession : Sam Nujoma fait désigner son dauphin, Hifikepunye Pohamba, comme candidat de la SWAPO à l’élection présidentielle de novembre 2004. Il ne quitte pas pour autant le pouvoir puisqu’il demeure à la tête de la SWAPO — dont il a été réélu président en 2002 pour un mandat de cinq ans.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles