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Orsini, Felice

Publié le 19/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Orsini, Felice (1819-1858), conspirateur et patriote italien, auteur d’un attentat contre Napoléon III en 1858.

2   UN MILITANT DE L’INDÉPENDANCE ITALIENNE

Né à Meldola (près de Forli, Émilie-Romagne), Felice Orsini étudie le droit à l’université de Bologne, où il obtient son doctorat en 1843. Membre du mouvement Jeune-Italie, il conspire contre les États pontificaux, est arrêté en 1844 avec son père, puis est condamné aux galères. Amnistié en 1846 par le nouveau pape Pie IX, il combat les Autrichiens en 1848 lors de la première guerre d’indépendance (voir unification italienne). L’année suivante, il est élu à l’Assemblée constituante à Rome et participe, dans l’ombre de Giuseppe Mazzini, à la proclamation de la République romaine et à la déchéance du gouvernement pontifical. Mais la République romaine s’effondre au bout de trois mois sous les coups portés par le corps expéditionnaire français envoyé par Louis Napoléon Bonaparte : les républicains sont vaincus le 2 juillet 1849 et le futur Napoléon III rétablit Pie IX dans ses pouvoirs.

Orsini fuit à l’étranger d’où il prépare des conspirations en Italie. Le 2 décembre 1853, il pénètre dans le duché de Modène avec une vingtaine de compagnons. Ceux-ci sont rapidement arrêtés et expulsés. En mai 1854, Orsini organise une nouvelle expédition qui se solde par un nouvel échec. Il est arrêté en décembre par les Autrichiens qui l’accusent de haute trahison et l’internent à Mantoue. Il échappe à la mort en s’évadant et se réfugie en Angleterre.

3   UN ATTENTAT POUR RÉALISER L’UNITÉ ITALIENNE

Convaincu de la nécessité de réaliser une grande révolution démocratique en Europe, il identifie un adversaire à ce projet : l’ancien carbonaro devenu empereur, Napoléon III, qui n’a pas hésité à écraser la République romaine.

À Paris, le soir du 14 janvier 1858, Orsini, Pieri, Rudio et Gomez lancent trois bombes sur le cortège impérial qui se rend à l’Opéra. Napoléon III et l’impératrice Eugénie sont épargnés. Les bombes font cependant 12 morts et 156 blessés dans la foule. Orsini est arrêté puis défendu par Jules Favre durant son procès, lequel par son retentissement donne une publicité inattendue à la lutte pour l’unification italienne. Condamné à mort avec Pieri, il est guillotiné le 13 mars 1858.

La veille de sa mort, Orsini écrit à l’empereur, lui enjoignant de faciliter l’unité italienne. Rendue publique, cette requête a poussé Napoléon III à s’engager en Italie aux côtés du comte de Cavour.

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