Pandit, Vijaya Lakshmi
Publié le 10/04/2013
Extrait du document
| 1 | PRÉSENTATION |
Pandit, Vijaya Lakshmi (1900-1990), femme politique et diplomate indienne qui a participé à la lutte pour l'indépendance de l'Inde.
| 2 | DES ANNÉES DE FORMATION À LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE CONTRE LES BRITANNIQUES |
Né à Allahabad, Vijaya Lakshmi Pandit grandit dans une famille prestigieuse de l’élite nationaliste indienne : son père, Motilal Nehru, a été l’un des premiers présidents du Congrès national indien, tandis que son frère, Jawaharlal Nehru, sera le premier Premier ministre de l’Inde indépendante.
Après des études supérieures à Allahabad, elle épouse en 1921 l'avocat et nationaliste indien Ranjit Sitaram Pandit. Elle-même fidèle partisane de Mohandas Gandhi, elle rejoint le mouvement de désobéissance civile contre les Britanniques au début des années 1920, ce qui lui vaut d’être emprisonnée à plusieurs reprises.
| 3 | UNE LONGUE CARRIÈRE POLITIQUE ET DIPLOMATIQUE |
En 1937, dans le cadre du processus d’autonomie mis en place par les Britanniques, Vijaya Lakshmi Pandit est élue à l'assemblée législative des Provinces unies (l’actuel Uttar Pradesh). Nommée ministre de la Santé (de 1937 à 1939, puis de 1946 à 1947) dans le gouvernement autonome, elle devient la première femme à exercer des fonctions ministérielles en Inde.
Après l’indépendance de son pays en 1947, elle entame une carrière diplomatique : ambassadrice en URSS (1947-1949) puis aux États-Unis (1949-1951), elle est la première femme à accéder à la présidence de l'Assemblée générale des Nations unies (1953-1954), où elle a précédemment conduit la délégation indienne de 1946 à 1948, puis en 1952. De 1955 à 1961, elle poursuit sa mission d’ambassadrice au Royaume-Uni, en Irlande, puis en Espagne.
De retour dans la vie politique indienne, elle occupe le poste de gouverneur de l’État de Maharashtra de 1962 à 1964, avant de siéger au Parlement indien (1964-1968). Opposée dès 1975 aux manœuvres antidémocratiques de sa nièce Indira Gandhi, Premier ministre depuis 1966, elle quitte le Congrès national indien et rejoint la coalition menée par le Janata Party lors des élections législatives de 1977. En 1979, elle est nommée représentante de l’Inde à la Commission des droits de l’homme des Nations unies.