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Pasqua, Charles

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Pasqua, Charles (1927- ), homme politique français, ministre de l’Intérieur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995, représentant du courant nationaliste et populaire du gaullisme, président du Rassemblement pour la France (RPF).

2 UN ENRACINEMENT POLITIQUE DANS LES HAUTS-DE-SEINE

Né à Grasse, Charles Pasqua rejoint les rangs de la Résistance à l’âge de 15 ans. Ancien directeur des ventes France de la société Ricard, il mène, parallèlement à ses activités commerciales, une carrière politique qui le conduit à rallier le mouvement gaulliste. Membre du Conseil économique et social en 1965, il est élu député des Hauts-de-Seine sous les couleurs de l’Union des démocrates pour la République (UDR) de 1968 à 1973 et conseiller général des Hauts-de-Seine de 1970 à 1976. Dans le même temps, il est vice-président du Service d’action civique (SAC), véritable service d’ordre de mouvance gaulliste, qu’il quitte en 1969. Il préside le conseil général des Hauts-de-Seine (1973-1977 et 1988-2002). Entre 1977 en 1986, Charles Pasqua est sénateur des Hauts-de-Seine sous l’étiquette du Rassemblement pour la République (RPR) — dont il devient secrétaire général adjoint en 1976. Il occupe de nouveau le siège des Hauts-de-Seine au Sénat en 1988 (1988-1993), en 1995 (1995-1999) puis, apparenté à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), en 2004.

3 MINISTRE DE L’INTÉRIEUR DES GOUVERNEMENTS DE COHABITATION

Lors de la première cohabitation, nommé ministre de l’Intérieur par le Premier ministre, Jacques Chirac, Charles Pasqua se trouve confronté à la vague d’attentats qui touchent Paris en 1986 et 1987. Son accent et son langage volontiers populiste lui valent une certaine popularité, notamment auprès des militants du RPR.

Au cours de la deuxième cohabitation, il est ministre d’État chargé de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire dans le gouvernement d’Édouard Balladur. Son ministère est surtout marqué par sa réforme du droit d’asile, qui entraîne une révision de la Constitution et suscite de vives polémiques. Pour avoir soutenu la candidature du Premier ministre sortant, Édouard Balladur, face à Jacques Chirac, lors de l’élection présidentielle de 1995, il connaît une certaine traversée du désert. Surtout ses prises de position contradictoires sur le Front national (FN) et sur l’immigration contribuent à l’isoler au sein du RPR.

4 UN OPPOSANT À LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE

Longtemps considéré comme un proche de Jacques Chirac, Charles Pasqua s’en est éloigné dès 1992 sur la question de la construction européenne notamment, menant, en compagnie de Philippe Séguin, une campagne en faveur du non, lors du référendum sur le traité de Maastricht. Cependant, s’opposant à Philippe Séguin, qui s’est rallié au traité d’Amsterdam, il quitte la direction du RPR en décembre 1998 et décide de conduire sa propre liste aux élections européennes de juin 1999, qui vise à regrouper tous les opposants à la construction européenne (dont Philippe de Villiers) dans un vaste rassemblement républicain et populaire. Celui-ci remporte un large succès (13 p. 100 des voix et 13 sièges), devançant la liste RPR-DL (12,7 p. 100 des voix et 12 sièges). Les deux leaders décident alors de fonder un nouveau parti, le Rassemblement pour la France et pour l’Indépendance de l’Europe (RPF-IE). Mais leurs conceptions politiques se révèlent vite divergentes sur plusieurs sujets et la tentative de Charles Pasqua, en mai 2000, de prendre seul le contrôle de la direction du parti aboutit à une situation de tension telle qu’elle menace de s’achever par une scission ou même par la disparition du RPF.

La rupture entre Charles Pasqua et Philippe de Villiers est finalement consommée au cours de l’été 2000, Charles Pasqua restant président du RPF-IE tandis que Philippe de Villiers relance le Mouvement pour la France (MPF). En avril 2001, dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’armes vers l’Angola, deux informations judiciaires sont ouvertes par le parquet de Paris contre le RPF et contre Charles Pasqua pour « financement illégal de parti politique « et « financement illégal de campagne électorale « lors des élections européennes de 1999. En juillet 2002, il démissionne de la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine, en raison de la loi sur le cumul des mandats qui stipule l’incompatibilité entre les fonctions de président de Conseil général et de député européen. Il choisit en effet de conserver son mandat de député au Parlement européen, où il préside depuis 1999 le groupe « Union pour l’Europe des nations «. S’il retrouve la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine en vertu de l’amendement à la loi électorale de 2003, il n’est pas réélu député européen à l’issue du scrutin de juin 2004 et le RPF ne dispose plus d’aucun élu au Parlement européen. Mis en examen pour « corruption « et « recel d’abus de biens sociaux « en août 2004, Charles Pasqua obtient l’immunité en entrant de nouveau au Sénat comme représentant des Hauts-de-Seine, en septembre de la même année.

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