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Peres, Shimon

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Peres, Shimon (1923- ), homme politique israélien, Premier ministre d’Israël de 1984 à 1986 et en 1996, ministre des Affaires étrangères (2001-2002), puis vice-Premier ministre dans un gouvernement d’union nationale (2005), élu à la présidence de l’État d’Israël en 2007.

2 UNE FIGURE HISTORIQUE DU PARTI TRAVAILLISTE

Né à Vishneva (alors en Pologne, de nos jours en Biélorussie), Shimon Peres émigre en Palestine avec ses parents en 1934. En 1947, il rejoint la Haganah, milice d’autodéfense juive, et devient un proche du fondateur de l’État hébreu David Ben Gourion, son « maître « en politique. Membre du parti socialiste Mapaï — formation au pouvoir sans discontinuer jusqu’en 1977 — Shimon Peres a en charge différents ministères dont celui de la Défense, de 1974 à 1977. En 1977, il prend la direction du Parti travailliste, issu de la fusion du Mapaï et des autres mouvements de la gauche israélienne, et assure l’intérim d’Yitzhak Rabin, Premier ministre démissionnaire. Battu aux élections législatives de 1981, il quitte le pouvoir jusqu’en 1984, date à laquelle le Parti travailliste et le principal parti de droite, le Likoud, concluent un accord pour gouverner le pays en alternance, aucune des deux formations n’étant majoritaire à la Knesset (le Parlement israélien). Shimon Peres dirige le gouvernement d’union nationale de 1984 à 1986 puis cède la place à Yitzhak Shamir, dirigeant du Likoud, de 1986 à 1988, lui-même étant vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.

Chargé du ministère des Finances dans un nouveau gouvernement dirigé par Yitzhak Shamir durant les deux années suivantes, Shimon Peres se retire en 1990 lorsque la coalition est dissoute, les deux partis s’opposant sur les pourparlers de paix avec les Palestiniens.

3 LE PRIX NOBEL DE LA PAIX

En février 1992, Shimon Peres est remplacé à la tête du Parti travailliste par Yitzhak Rabin. Après la victoire de son parti aux élections législatives de juin, il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement formé par le leader travailliste. À ce poste, Shimon Peres, qui s’est affirmé de longue date comme un partisan de la paix et des négociations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) dirigée par Yasser Arafat, joue un rôle essentiel dans les pourparlers engagés avec le mouvement palestinien. Le 13 septembre 1993, les négociations aboutissent à la signature d’un traité de paix entre Israël et l’OLP, accordant l’autonomie aux territoires de Gaza et de Jéricho, occupés par Israël. Ce succès dans la voie d’un processus de paix vaut à Shimon Peres, Yasser Arafat et Yitzhak Rabin le prix Nobel de la paix en 1994.

4 L’ÉTERNEL PERDANT

Après l’assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, Shimon Peres prend la tête du gouvernement, s’engageant à poursuivre le processus de paix. Après une série d’attentats perpétrés en Israël par les musulmans intégristes du Hamas, hostiles aux accords de paix avec l’État hébreu, Shimon Peres obtient la réunion d’une conférence internationale en mars 1996 à Charm al-Cheikh (Égypte). Pour la première fois, les dirigeants de pays tels que l’Arabie saoudite et l’Algérie sont réunis aux côtés de Shimon Peres et de Yasser Arafat, dans la volonté commune de lutter contre le terrorisme international et de maintenir le processus de paix entamé au Proche-Orient. Mais, en mai 1996, pour la cinquième fois dans sa carrière, Shimon Peres conduit son parti à la défaite en perdant les élections législatives face à Benyamin Netanyahou, candidat du Likoud hostile aux accords signés avec les Palestiniens. Il démissionne de la tête du Parti travailliste l’année suivante, au profit d’Ehoud Barak. Il se voit confier le portefeuille de la Coopération nationale à la suite de l’accession au poste de Premier ministre d’Ehoud Barak, en 1999. En 2000, il ambitionne le poste de président de l’État d’Israël mais est battu à la surprise générale par Moshe Katsav.

5 LE PROMOTEUR DE L’UNION NATIONALE

À la suite de la défaite électorale d’Ehoud Barak en février 2001, Shimon Peres plaide pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale proposé par le Premier ministre issu du Likoud, Ariel Sharon. En mars 2001, dans le souci de sauver le processus de paix, il rejoint ce gouvernement en tant que ministre des Affaires étrangères. Cette coalition paradoxale ne résiste pas longtemps aux divergences qui opposent Ariel Sharon aux ministres travaillistes. Dès le mois d’octobre 2002, Shimon Peres démissionne, de même que les autres membres travaillistes du gouvernement. L’année suivante, il remplace Amram Mizna à la présidence d’un Parti travailliste affaibli par des oppositions internes sur la question palestinienne et la politique de sécurité menée par Israël. En janvier 2005, il rejoint en tant que vice-Premier ministre le gouvernement d’union nationale que met en place Ariel Sharon. Ce choix vise à soutenir le « plan de séparation unilatérale « entre Israël et les Palestiniens, préparé par le Premier ministre Ariel Sharon, qui conduit au démantèlement des colonies israéliennes implantées dans la bande de Gaza au mois d’août 2005. Mais, au mois de novembre 2005, Shimon Peres perd contre toute attente la présidence du Parti travailliste face à Amir Peretz. Il démissionne de son poste de député et rejoint le parti Kadima, nouvelle formation centriste fondée par Ariel Sharon, préférant « l’État au parti «. À la suite de la victoire du parti Kadima aux élections législatives anticipées de mars 2006, il devient Vice-premier ministre du gouvernement de coalition que le nouveau leader du parti Kadima, Ehoud Olmert, forme avec le Parti travailliste ; il est également en charge du développement du Néguev et de la Galilée.

6 LE 9E PRÉSIDENT DE L’ÉTAT D’ISRAËL

Fort du soutien de l’opinion israélienne et de sa renommée sur la scène internationale, Shimon Peres entend apporter son « ultime contribution « au pays en briguant pour la seconde fois le poste honorifique de président. Candidat de Kadima, il est opposé à Reuven Rivlin (du Likoud) et Colette Avital (du Parti travailliste). Le 13 juin 2007, il est élu au second tour par 86 voix contre 23 (sur 120 députés à la Knesset). Il succède à Moshe Katsav, suspendu de ses fonctions au mois de janvier 2007 en raison de son implication dans une affaire de viol et de harcèlement sexuel.

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