Philippe Antoine, comte Merlin, dit Merlin de Douai

 1754-1838    Cet avocat de Douai, déjà renommé sous l'Ancien Régime, est élu aux États généraux et fait abolir le droit d'aînesse ; après quoi on le nomme président du tribunal criminel du département du Nord. Conventionnel, il se lie avec Marat et Robespierre, et c'est lui qui présente la loi sur les suspects, qui deviendra le véritable code de la Terreur. Tel n'était certes pas le propos de ce juriste"sage, droit et honnête"(pour citer Napoléon). Après les journées de Thermidor et la chute de Robespierre, à laquelle Merlin contribue, il devient membre du Comité de Salut public et prépare le Code des Délits et des Peines de l'an IV. Ministre de la Justice sous le Directoire (1795), il deviendra Directeur (1797-  1799). Il prépare avec Daunou les constitutions des républiques helvétique, batave et romaine, et Bonaparte le nomme procureur général à la Cour de cassation en 1801, poste qu'il gardera treize ans sous l'Empire. Il sera aussi créé comte et conseiller d'État à vie, mais la Restauration le destitue, l'exclut de l'Institut, auquel il appartenait depuis 1796, et l'exile.