PHILIPPE DE BROCA

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Philippe de Broca est né le 15 mars 1933. Ayant passé son bac, il rentre à l'école Louis-Lumière de la rue de Vaugirard dont il obtient le diplôme après deux années d'études. A cette époque, il apprend le cinéma en côtoyant les cinéphiles de son âge, Chabrol, Truffaut, Rivette, avec lesquels, à l'issue des projections de leurs films favoris au Studio Parnasse, les discussions s'éternisent très tard dans la soirée. Peu après, il se joint à une expédition industrielle qui part pour l'Afrique, mais la quitte en chemin pour faire seul le tour du Continent avec sa caméra 16 mm. Après un an d'absence, il est de retour à Paris et vends ses documents filmés à Walt Disney. Puis, il effectue son service militaire au service Cinéma des armées. C'est la guerre d'Algérie. Pendant trois ans, il est cameraman d'actualité. Démobilisé, il effectue ses stages d'assistant-réalisateur sur deux films de Henri Decour TOUS PEUVENT ME TUER et CHARMANTS' GARÇONS et devient second assistant sur LA CARGAISON BLANCHE de Georges Lacombe. Philippe de Broca sera ensuite l'assistant des trois premiers films de Claude Chabrol LE BEAU SERGE, A DOUBLE TOUR et LES COUSINS et du premier film de François Truffaut LES 400 COUPS.

C'est Claude Chabrol qui produit son premier film en 1959, LES JEUX DE L'AMOUR qui, avec les deux suivants, feront de Jean-Pierre Cassel une vedette. Philippe de Broca avait souhaité devenir comédien et découvrit en cet acteur la silhouette de jeune premier et la sympathie qu'il eut aimé susciter. Rapidement, il devient un spécialiste de la comédie puis du film d'aventures avec L'HOMME DE RIO qui fut le plus grand succès de l'année 1964. En 1967, il réalise un film plus difficile LE ROI DE CŒUR qui est un échec. Paradoxalement, ce film fit la réputation de Philippe de Broca aux États-Unis, son film apparaissant peu avant la vague contestataire du nouveau cinéma américain comme une oeuvre non conformiste.

Par la suite, Philippe de Broca s'est définitivement orienté vers une forme de cinéma qui laisse une large place à l'humour et aux aventures rocambolesques. Il souhaiterait tourner aux États-Unis mais pense que ses sujets portant une grande part de rêve, et d'irréalisme ne sont pas compatibles avec la violence actuelle du cinéma américain.