Philippe Hériat

1898-1971

Philippe Hériat, de son vrai nom Raymond Gérard Payelle, est né et mort à Paris. Il s'engagea pendant la Grande Guerre à 18 ans. Après l'Armistice, il se met en quête d'un métier car, quoiqu'il écrive, il a résolu de ne rien publier avant l'âge de 30 ans. Il est ainsi régisseur, assistant metteur en scène, comédien, acteur. Avec le succès du Sexe Faible, de Bourdet, qu'il crée, il peut sans souci songer à écrire : son premier roman, L'Innocent, obtient le Prix Renaudot en 1931. Il publie ensuite successivement, La Main tendue, L'Araignée du matin, La Foire aux garçons (1934), Miroirs (1936) et Les Enfants gâtés, Prix Goncourt 1939. Remobilisé en 1939, il s'abstient de rien publier pendant toute la guerre. En 1946, paraît son plus gros roman, la Famille Boussardel qui remporte le Grand Prix du Roman de l'Académie française. Débuts d'auteur dramatique en 1947 avec L'Immaculée qui connaît un grand succès à la Comédie des Champs-Élysées, puis au Théâtre de Paris. Élu à l'Académie Goncourt en 1949, Philippe Hériat publie cette année-là Le Secret de Mayerling et, en 1950, son premier volume de théâtre. Le second a paru en 1960 : il comprend Les Joies de la famille et Les Noces de deuil ainsi que Deux Arguments de ballet. Homme rigoureux, véritable aristocrate des Lettres, Philippe Hériat est un écrivain aussi fécond que discret. En 1959, il a publié un récit de ses souvenirs, Retour sur mes pas.