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Philippe II (d'Espagne)

Publié le 10/02/2013

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Philippe II (d'Espagne) (1527-1598), roi d'Espagne (1556-1598), qui s’est fait l'ardent défenseur du catholicisme en Espagne et en Europe, et dont le règne fut marqué par le désastre de l'Invincible Armada et par la perte du nord des Pays-Bas.

Né à Valladolid, fils de l'empereur Charles Quint et d'Isabelle de Portugal, Philippe II reçoit une éducation exclusivement espagnole, dispensée par des religieux castillans dont l'influence conforte l'intransigeance de son catholicisme. En 1543, il épouse sa cousine Marie de Portugal, morte prématurément en 1545, qui ne lui donne qu'un fils, don Carlos ; ce dernier, en constant désaccord avec son père, mourra en prison en 1568. Philippe se remarie en 1554 avec Marie Ire Tudor d'Angleterre, espérant ainsi dresser l'Angleterre contre la France, mais la mort de son épouse sans descendance ne lui permet pas de mener à bien son projet.

Avant son accession au trône d'Espagne, Philippe II a déjà reçu le duché de Milan (1540), les royaumes de Naples et de Sicile (1554) et les Pays-Bas, ainsi que d'importants territoires situés dans le Nouveau Monde. Dans les premiers temps de son règne, les forces espagnoles battent les Français lors des batailles de Saint-Quentin (1557) et de Gravelines (1558), et la guerre contre la France qui a duré soixante ans se conclut par le traité du Cateau-Cambrésis (1559), qui met fin aux guerres d'Italie et assure la domination de l'Espagne sur le Piémont. Une des dispositions du traité prévoit de plus le mariage de Philippe II avec Élisabeth de France, qui a été fiancée à son fils don Carlos. Après la mort de la reine, qui est la mère de l'infante Isabelle, future souveraine des Pays-Bas avec son mari l'archiduc Albert, il épouse en 1570 Anne d'Autriche, qui lui donne un fils, le futur Philippe III.

Aux Pays-Bas, Philippe combat les calvinistes, introduit l'Inquisition et restreint sévèrement les droits du peuple. À partir de 1567 commence la révolte des provinces calvinistes du Nord, qui forment à partir de 1579 l'Union d'Utrecht, opposée à l'Union d'Arras, qui regroupe les catholiques. Cette révolte est durement réprimée par le duc d’Albe.

En Espagne, la persécution par Philippe des morisques (musulmans convertis) provoque leur révolte en 1568 et conduit à leur fuite. En 1571, Philippe envoie son demi-frère Juan d'Autriche à la tête des forces navales espagnoles pour contrer la puissance des Turcs en Méditerranée. La victoire de l'Espagne, alliée à Venise et au Saint-Siège lors de la bataille de Lépante, permet d'écarter définitivement le danger turc. Revendiquant les droits qu'il tient de sa mère, Philippe II annexe le Portugal en 1580.

Opposé à l'Angleterre pour des raisons religieuses mais également parce que ce pays constitue la seule puissance maritime susceptible de rivaliser avec l'Espagne, il dépêche, en 1588, une flotte vers les îles Britanniques, qu'il baptise lui-même l'Invincible Armada, mais cette expédition, mal préparée, essuie un échec retentissant. De 1590 à 1598, Philippe est de nouveau en guerre contre la France, apportant son soutien aux forces catholiques de la Ligue en lutte contre Henri IV.

En 1563, Philippe a entrepris, aux environs de Madrid, la construction de l'Escurial, palais-monastère dont le plan en forme de gril évoque le martyre de saint Laurent.

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