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Pichegru, Charles

Publié le 19/02/2013

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1  PRÉSENTATION 

 

Pichegru, Charles (1761-1804), général français qui, après s'être illustré dans les campagnes révolutionnaires, s’est rallié à la cause royaliste contre Napoléon Ier.

 

2  UN HÉROS DE LA RÉVOLUTION 

 

Né près d'Arbois (Jura) au sein d'une famille de paysans, Jean Charles Pichegru est quelque temps répétiteur de mathématiques au collège militaire de Brienne. En 1780, il s'engage comme soldat dans l'artillerie et participe à la guerre de l'Indépendance américaine. Revenu en France, il est en garnison à Besançon lorsque la Révolution française éclate. Président du club des Jacobins de la ville, il est élu lieutenant-colonel d'un bataillon de volontaires (octobre 1792). Promu général dans l'armée du Rhin en août 1793, il prend l'année suivante la tête de l'armée du Nord, succédant à ce poste à son rival Lazare Hoche. Avec Jean-Baptiste Jourdan, il organise la conquête de la Belgique actuelle, puis celle des Pays-Bas, et entre à Amsterdam en janvier 1795. De passage à Paris, il est mandaté par la Convention thermidorienne pour réprimer l'insurrection jacobine du 12 germinal an III (1er avril 1795), et est peu après nommé à la tête de la Garde nationale.

 

3  LE TEMPS DES TRAHISONS 

 

En septembre 1795, Charles Pichegru prend le commandement de l'armée Rhin-et-Moselle pour contrer l'offensive autrichienne et s’empare de Mannheim. Cependant, entré en contact avec un agent royaliste, Fauche-Borel, il compromet par son inertie l'avance française et contraint Jourdan, en route pour Düsseldorf, à regagner la rive gauche du Rhin. Fortement soupçonné de trahison par le Directoire, Pichegru est acculé à la démission en mars 1796 ; mais afin de ne pas sanctionner rigoureusement un personnage resté très populaire, il est néanmoins nommé ambassadeur en Suède, ce qui permet de l'éloigner de Paris.

 

Élu en 1797 député au Conseil des Cinq-Cents, il en devient président grâce à une majorité royaliste, en mai de la même année. Il est arrêté lors du coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) qui consacre la puissance du vicomte de Barras. Déporté en Guyane, il parvient à s'en échapper et gagne Londres en juin 1798. Entré en contact avec Georges Cadoudal, gagné à son projet de conspiration royaliste, il débarque avec lui sur les côtes normandes en janvier 1804. Arrêté à Paris en février, alors qu'il tente de rallier à sa cause son ancien subordonné, le général Moreau, il est retrouvé pendu dans sa cellule de la prison du Temple, le 6 avril de la même année.

 

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