Devoir de Philosophie

Pleven, René

Publié le 10/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Pleven, René (1901-1993), homme politique et résistant français, président du Conseil sous la IVe République et ministre de la Justice de 1969 à 1973.

2 LE RALLIEMENT À DE GAULLE

Né à Rennes, René Pleven se lance dans les affaires et devient directeur pour l'Europe, de l'Automatic Telephone Company. Sa connaissance des milieux économiques internationaux lui vaut d'être le principal collaborateur en 1940 de Jean Monnet au sein du Comité d'organisation des achats d'armement. Peu après l'armistice, il rejoint le général de Gaulle à Londres en juillet 1940 et prend part au ralliement à la France libre, de l'Afrique-Équatoriale française (AÉF), dont il devient le secrétaire général. Pour cette action, il sera fait compagnon de la Libération.

Commissaire aux Colonies, puis aux Finances, à l'Économie et aux Affaires étrangères du Comité français de libération nationale (CFLN), président de la conférence de Brazzaville en 1944, il est nommé par le général de Gaulle, ministre des Colonies dans le gouvernement provisoire.

Ministre des Finances en 1945, il s'oppose aux mesures financières drastiques préconisées par le ministre de l'Économie, Pierre Mendès France, provoquant ainsi la démission de ce dernier. Ayant quitté le gouvernement peu après le départ de De Gaulle de la présidence du Conseil, il est élu député en 1946 et fonde l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), une formation qui entend réformer la vie politique, et dont il est le président jusqu'en 1953. Il tente alors de rapprocher les centristes et le général de Gaulle.

3 L'HOMME DE GOUVERNEMENT

Mais le refus de ce dernier l'incite alors à participer au gouvernement de la IVe République. Rallié à la Troisième Force (alliance des socialistes, démocrates-chrétiens, radicaux et modérés), il est plusieurs fois ministre, notamment de la Défense (1949-1950). Nommé président du Conseil en juillet 1950, il est confronté à la détérioration de la situation militaire en Indochine. Il cherche alors le soutien des Américains et, avec l'aide de Jean Monnet, lance l'idée d'une Communauté européenne de défense (CED). Démissionnaire en février 1951, il prend à nouveau la tête du gouvernement d'août 1951 à janvier 1952, fait adopter les lois Barangé et Marie en faveur des écoles libres et ratifier le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).

De 1952 à 1954, il est ministre de la Défense et ne peut empêcher la défaite des armées françaises en Indochine. Ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Pflimlin en 1958, favorable au retour du général de Gaulle, il approuve les institutions de la Ve République. Soutenant Georges Pompidou à l'élection présidentielle de 1969, il est alors garde des Sceaux en 1969 et prend part à l'élaboration de la loi « anticasseurs « en 1970. En 1973, il démissionne après avoir été battu aux élections législatives. Il se retire ensuite de la vie politique.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles