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Poitiers, batailles de

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Poitiers, batailles de, nom donné à deux engagements militaires, dont le premier s’est déroulé en octobre 732 entre Charles Martel et les troupes musulmanes, et le second a opposé l’armée d’Édouard, le Prince Noir à celle du roi Jean II le Bon, en 1356, au début de la guerre de Cent Ans.

2   LA BATAILLE DE POITIERS D’OCTOBRE 732

Cette bataille s’inscrit dans le contexte de l’expansion musulmane menée en Occident par le gouverneur Abd al-Rahman d’Andalousie qui se dirige vers le royaume franc et Tours. Son avancée est stoppée, près de Poitiers, par l’armée de Charles Martel, maire du palais de la Gaule mérovingienne, venu apporter son appui au duc d’Aquitaine. L’affrontement, qui dure plusieurs jours, se solde par la victoire des Francs. Cette bataille décisive symbolise la fin de l’offensive musulmane en Occident.

3   LA BATAILLE DE POITIERS DE 1356

Cette bataille du 19 septembre 1356 marque un des épisodes fondamentaux de la guerre de Cent Ans. L’affrontement est dirigé par le Prince Noir, fils d’Édouard III d’Angleterre, qui a déjà lancé une série d’expéditions en territoire français après la prise de Bordeaux (1355). Cherchant à rejoindre les troupes du duc de Lancastre, débarqué en Normandie, le prince anglais rencontre à Maupertuis (au sud-est de Poitiers) le 18 septembre l’armée de Jean le Bon, lequel s’est assuré l’appui de son fils Philippe le Hardi, futur duc de Bourgogne. Le Prince Noir propose une trêve avantageuse au roi de France qui la rejette finalement.

La bataille débute à l’aube du lundi 19 septembre. Les positions anglaises sont protégées par la forêt, et des archers sont postés contre une haie afin de contrôler le seul endroit de passage. Le terrain est principalement marécageux, à cause du confluent de deux cours d’eau. Face à eux se trouvent les cavaliers français. Cette fois, les Français sont constitués en trois divisions comme l’étaient leurs ennemis à la bataille de Crécy. Après les déroutes successives des premières divisions, Jean le Bon décide d’engager son propre bataillon à pied, laissant les chevaux en arrière. Cibles faciles pour les archers anglais, les Français se battent avec acharnement jusqu’à ce que le souverain, blessé, se rende. La bataille entraîne la capture de nombreux prisonniers, dont Jean II le Bon. Emmené en Angleterre, il ne doit recouvrer sa liberté que contre le versement d’une lourde rançon de trois millions d’écus d’or.

La bataille de Poitiers et la captivité du roi de France sont un désastre pour le pays, et cet échec entraîne bientôt la perte de territoires (voir Brétigny, traité de).

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