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Poor Laws

Publié le 12/02/2013

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Poor Laws (« lois sur les pauvres «), système d’assistance instauré, au xvie siècle, sous le règne d’Élisabeth Ire d’Angleterre et qui, au terme de divers amendements, est resté en vigueur jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Promulguées à la fin du xvie siècle, les premières lois sur les pauvres instituent une aide aux malades, personnes âgées et enfants sans ressources, prélevée et dispensée par des notables paroissiaux ; au plan local, elles favorisent la création d’hospices fournissant du travail aux personnes valides mais démunies. Élisabeth Ire codifie ces lois en 1601 et étend l’Old Poor Law à l’ensemble des paroissiens. Puis, au début du xviiie siècle, sont instituées des maisons de travail (workhouses) offrant travail et rétribution aux plus pauvres. Système proche des hôpitaux généraux français, les workhouses deviennent bientôt de véritables asiles où sont enfermés les indésirables.

En 1795, ces dispositions sont remplacées par le « système de Speenhamland « qui, né d’une volonté plus philanthropique, prévoit l’octroi de subsides aux personnes percevant un salaire inférieur au minimum vital. Très onéreux, ce système est également pervers puisque les employeurs, comme les gros propriétaires fonciers, abusent de ce complément financier pour faiblement rémunérer leurs salariés. Le « système de Speenhamland « perdure néanmoins jusqu’en 1834, date à laquelle une nouvelle loi sur les pauvres est adoptée par le Parlement.

Beaucoup plus stricte et d’esprit capitaliste, la New Poor Law de 1834 révoque l’ensemble des aides allouées aux personnes valides — épargnant toutefois les personnes en hospices — afin d’inciter les actifs à s’enquérir d’un travail rémunéré au lieu d’avoir recours à la charité publique. Violemment critiquée par le chartisme, mouvement ouvrier du xixe siècle, cette loi persiste dans ses grandes lignes jusqu’à l’époque contemporaine. Néanmoins, l’immense détresse qui frappe la classe ouvrière lors de la grande dépression (consécutive à la crise économique de 1929) achève de démontrer que la pauvreté est bien plus qu’un problème moral et, entre 1930 et 1950, les lois sur les pauvres cèdent la place à un système d’aide publique à vocation générale.

 

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