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POPPER (Karl)

Publié le 02/04/2015

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POPPER (Karl) ___________________________________________________

Né à Vienne en 1902. En contact avec le positivisme logique du cercle de Vienne, il fuit le nazisme en émigrant en Nouvelle-Zélande pour finalement s'installer en Angleterre en 1946. Son oeuvre épisté­mologique est marquée par : La Logique de la découverte scientifique, 1934, considérablement augmentée lors de ses rééditions allemandes, 1966 et 1969, et de sa traduction anglaise; 1959, plusieurs fois rééditée et seulement traduite en français en 1973. L'ouvrage est complété par de nombreux articles et conférences rassemblés en partie dans Conjectures et réfutations, 1963. La Société ouverte et ses ennemis analyse les grandes philosophies politiques de Platon à Marx.

Son épistémologie se construit contre le positivisme logique (dont Carnap) et la philosophie analytique du langage. Il refuse leur conception empirique inductive selon laquelle les propositions méta­physiques sont dénuées de sens tandis que le sens des propositions scientifiques viendrait de leur vérification par l'expérience. Son «déductivisme « peut se résumer dans:

1 — une théorie pragmatique de l'observation qui n'est jamais pure à cause du caractère universalisant du langage qui l'exprimer- Si toutes les propositions sont ainsi plus ou moins théoriques, la « base empirique « de la science ne peut résider dans les « énoncés protoco‑


laires « de Carnap fondés sur l'expérience personnelle et psycholo­gique, mais dans les « énoncés de base « objectifs et intersubjectifs mais aussi relatifs et provisoires ;

 

2 — un critère de démarcation entre science et métaphysique. Comme on ne peut logiquement inférer des propositions universelles (lois) à partir de propositions singulières, la « vérificabilité « inductive des énoncés scientifiques par la « base observationnelle « s'avère impos­sible. Mais on peut parfois infirmer une proposition à partir d'une observation. Un système est scientifique seulement s'il peut être soumis à des tests empiriques (testabilité) qui sont susceptibles de le réfuter, c.-à-d. de montrer que certaines de ses implications sont fausses. Réfutabilité et falsifiabilité définissent la scientificité d'une théorie. Le degré de falsifiabilité d'une théorie augmente lorsqu'elle a plus de chance d'être réfutée par les tests ; son degré de corrobo­ration augmente avec la sûreté des tests effectués ; mais une théorie n'en est jamais pour autant absolument confirmée.

La réfutabilité ou falsifiabilité des sciences se présente comme un concept essentiel de l'épistémologie. Une science ou une théorie scientifique satisfaisante est considérée comme falsifiable, c'est-à-dire qu'elle demeure valable jusqu'à ce qu'on détermine une observation qui la justifie. Seule une proposition réfutable peut être qualifiée de scientifique, car elle vaut dans un paradigme, c'est-à-dire un ensemble de pensée structuré qui vaut durant une période donnée. Prouver qu'elle est falsifiée conduit à changer de paradigme.

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