Primo de Rivera, José Antonio

Primo de Rivera, José Antonio (1903-1936), homme politique espagnol, fondateur de la Phalange.

Né à Madrid, fils du dictateur Miguel Primo de Rivera y Orbaneja (1870-1930), qui dirige l'Espagne de 1923 à 1930, José Antonio Primo de Rivera est d'abord un brillant avocat. Il se lance dans la politique à la mort de son père dont il souhaite défendre la mémoire. Proche des formations paramilitaires de la mouvance nationaliste (les Juntes offensives national-syndicalistes, JONS, créées en 1931 par Ramiro Ledesma Ramos), élu député aux Cortès, il crée en 1933 la Phalange, mouvement politique paramilitaire s'inspirant des exemples allemands et italiens.

Attirant les étudiants et les classes moyennes séduits par son programme (les « vingt-sept points «), il se montre hostile à la démocratie libérale, au communisme comme au capitalisme. Il préconise un certain dirigisme étatique au sein d'un régime autoritaire, corporatiste et traditionaliste, valorisant le rôle de l'Église et censé abolir les antagonismes de classe. C’est un « fascisme à l'espagnole «, ultranationaliste et belliqueux, comme chez Hitler et Mussolini, mais qui se différencie de ces régimes par son absence de racisme et son rejet de l'État totalitaire. Nouant une alliance avec les socialistes modérés et certains anarcho-syndicalistes dissidents, il réalise le 4 mars 1934 à Valladolid la fusion de la Phalange et des JONS, sous le nom de Phalange espagnole des JONS, parti dont il devient peu après le leader unique. Les attentats dont les phalangistes sont les victimes les poussent à exercer des représailles terroristes. L'Espagne est alors entraînée dans la spirale de la violence. Battue aux élections législatives du 16 février 1936, la Phalange est déclarée hors la loi par les Républicains espagnols, interdite sous le Front populaire (Frente popular). Incarcéré à Madrid puis à Alicante, José Antonio Primo de Rivera se rallie au soulèvement militaire franquiste de juillet 1936. Jugé sommairement, il est condamné à mort par un tribunal populaire. Exécuté le 20 novembre 1936, il devient un des martyrs du mouvement franquiste.