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Qing, dynastie

Publié le 10/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Qing, dynastie, dynastie impériale mandchoue qui a régné sur la Chine de la prise de Pékin en 1644 à la victoire des républicains en 1911.

2   FONDATION DE LA DYNASTIE ET PRISE DE PÉKIN

La dynastie a été fondée sous le titre dynastique de Hou Jin (Jin postérieurs) en 1616 par Nurhaci, grand khan de la tribu des Djurtchets (Ruzhen ou Jürchen) du Re he (Mongolie orientale). En 1635, son fils Huangtaiji change l’appellation de Djurtchets en celle de Mandchou et, l’année suivante, transforme le titre de Hou Jin en celui de Daqing (Grande Pureté), prend le titre d'empereur et achève la conquête de la Mandchourie en 1642.

C’est alors que les Mandchous sont appelés par Wu Sangui, commandant en chef des armées de la dynastie Ming, pour mater les rébellions qui viennent de renverser l'empereur. Après avoir libéré la capitale en 1644, les Mandchous refusent de partir et le fils de Huangtaiji monte sur le trône impérial de Pékin sous le nom de Shunzi. Il faut aux Mandchous plus de trente ans pour conquérir entièrement la Chine. La résistance continue cependant dans le Sud et ne cesse véritablement qu'après la prise de Taïwan en 1683.

Les Mandchous adoptent dans un premier temps une politique discriminatoire à l'égard des Hans chinois (port obligatoire de la natte sous peine de mort, interdiction des mariages mixtes, etc.), puis se montrent plus conciliants et leur accordent la moitié des postes de hauts fonctionnaires à Pékin. Les Mandchous conservent cependant les principaux postes de commandement au sein de l'armée, et les sentiments antimandchous ressurgissent chaque fois que la dynastie est en difficulté.

3   APOGÉE DE LA DYNASTIE DES QING SOUS LES EMPEREURS KANGXI ET QIANLONG

Sous le règne des Qing, la Chine connaît une extension sans précédent, notamment au XVIIIe siècle. Grâce à la conquête du Tibet et du Xinjiang (Turkestan chinois) à l'ouest, elle devient une grande puissance, le plus vaste État du monde et le plus peuplé (plus de 200 millions d'habitants). L'empire vit alors une période de paix et de prospérité inégalée dans son histoire. L'agriculture est florissante. Le maïs est cultivé à travers toute la Chine, tandis que les patates douces et le tabac, nouvellement importés, se développent rapidement. La culture du coton se généralise et les taxes sont moins élevées que sous les Ming.

Après l’empereur Shunzi se succèdent au trône les empereurs Kangxi, Yongzheng et Qianlong (K'ien-long), tenu pour le plus brillant empereur de la dynastie, dont le règne s’exerce de 1736 à 1796 : grand amateur d'art, de peinture et de calligraphie, et auteur de nombreux poèmes, il a souvent été comparé au Roi-Soleil par les missionnaires jésuites qu’il a choisis pour le conseiller à la cour.

4   LES PRÉMICES DE LA DÉCADENCE

Au XIXe siècle, les troubles se généralisent dans l'empire, en raison de l'exploitation de la paysannerie par l'administration locale et de la hausse des impôts qui servent à financer les guerres et les caprices de la cour. À l'extérieur, la Chine se trouve confrontée aux ambitions occidentales, particulièrement de l'Angleterre. Au cours du premier quart du XIXe siècle, la Compagnie des Indes orientales anglaise développe un fructueux commerce d'opium à destination de la Chine, avec la complicité de fonctionnaires corrompus.

Jusqu'alors, les bateaux arrivaient en Chine sans cargaison et repartaient chargés de thé, de porcelaine et de textiles ; l'importation d'opium entraîne un déficit commercial au profit des Britanniques. Les tentatives de Pékin pour arrêter ce trafic sont à l'origine des deux guerres de l'Opium (1841-1842 et 1856-1860), qui se soldent par de graves défaites pour les Chinois.

Les « traités inégaux «, restés en vigueur jusqu'en 1943, affaiblissent considérablement l'autorité de la dynastie. Les Chinois sont contraints d'ouvrir leur territoire aux marchands étrangers. Hong Kong est cédée aux Britanniques, et des concessions sont établies dans de nombreux ports, comme Shanghai, où les ressortissants étrangers sont soustraits à la justice chinoise. Les missionnaires sont autorisés à faire du prosélytisme, et de nombreux incidents s'ensuivent.

Sur le plan intérieur, les Qing sont confrontés à des problèmes insolubles. Incapables d'assumer leur « mandat du ciel « et de défendre les intérêts de l'empire, leur autorité est contestée. Alors que la population connaît une croissance rapide, les ressources se raréfient et de graves famines sévissent. Les révoltes, encore plus destructrices, sont provoquées par la corruption du gouvernement et par l'augmentation des taxes, ainsi que par les défaites subies contre les étrangers.

Dès la fin du XVIIIe siècle, une révolte est menée par la société secrète du Lotus blanc (1796-1805), qui professe le taoïsme. La révolte la plus meurtrière est celle des Taiping, de 1851 à 1864. Ce mouvement paysan et nationaliste prône une réforme agraire fondée sur un mode égalitaire. Les combats ravagent la Chine du Centre et du Sud, causant la mort de plus de 20 millions de personnes et une importante émigration. Les rebelles ne sont vaincus qu'avec l'aide de soldats étrangers commandés par le général Charles Gordon.

5   CHUTE DE L’EMPIRE

À la fin du XIXe siècle, une série de révoltes musulmanes agitent le nord-ouest du pays. La révolte des Boxers (1900), ultime tentative encouragée par l'impératrice douairière Cixi (Ts'eu-hi) pour chasser les étrangers, ne fait qu'aggraver la situation. Cixi, qui domine la cour impériale dans la dernière partie du XIXe siècle, dilapide le trésor et bloque les projets de modernisation, jetant le discrédit sur la dynastie.

Les défaites, en particulier face au Japon dans la guerre sino-japonaise de 1895, minent le pouvoir et engendrent un mécontentement populaire. Un débat s'engage sur la meilleure façon de répondre aux défis étrangers. L'idée de « l'auto-renforcement «, « se servir des enseignements étrangers et conserver les enseignements chinois pour l'esprit «, émerge alors. Certains intellectuels préconisent des solutions politiques radicales, d'autres envisagent des réformes négociées. Des propositions de réformes constitutionnelles sont faites en 1906, qui s’avèrent insuffisantes et trop tardives. De nouvelles forces économiques et sociales apparaissent, mais se heurtent aux pesanteurs de la domination impériale, affaiblie par des querelles de palais. Certaines provinces élisent des assemblées en 1909. Durant l'été 1911, les Mandchous se coupent des milieux modérés en voulant s'approprier les chemins de fer. Le mouvement républicain, qui a tenté plusieurs soulèvements depuis 1905, déclenche une révolte cette même année, sous l'égide de Sun Yat-sen et s'empare d'Hankou. Encouragé par ce succès, il poursuit son action et, en trois mois, l'empire se désagrège. Le 1er janvier 1912, la république est proclamée, et le jeune Puyi, dernier empereur de Chine, monté sur le trône en 1908, est déposé en février.

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