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Question 102: L'Afrique Noire continue de bénéficier d'une attention toute particulière.

Publié le 19/08/2014

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Question 102: L'Afrique Noire continue de bénéficier d'une attention toute particulière. Cette attention prend parfois les armes, comme en témoigne l'intervention militaire française de mai 1978 à: A. Kolwezi? B. Bangui? C. N'Djamena? Réponse 102 A. K olwezi, ville de la province zaïroise du Shaba. L'influence française devient prépondérante au Zaïre. Le président Giscard s'y est d'ailleurs rendu en visite officielle, en 1975. La communauté de langue aidant, les techniciens français ont souvent pris le relais de leurs collègues belges. Notamment au Shaba. C'est que les richesses minières de l'ex-Katanga ont toujours allumé les convoitises. Rappelons la sécession de la province au lendemain de l'indépendance zaïroise (1960). Cette sécession, conduite par Moïse Tshombé, ne fut d'ailleurs réduite qu'après dix-huit mois de rudes combats. Beaucoup des gendarmes katangais à la solde de Tshombé ont trouvé refuge en Angola, pays limitrophe, d'où ils ont continué à alimenter la subversion au Shaba. Déjà, en 1977, une première incursion rebelle n'a pu être matée qu'avec le concours de troupes marocaines aéroportées par des avions français. Cette fois, en mai 1978, ce sont 4.000 ex-gendarmes katangais qui investissent Kolwezi, où de nombreux Européens se sont repliés. Les exactions des rebelles (près de 200 tués dans la population blanche) déterminent l'intervention militaire de la France, puisqu'il y va de la vie de ses ressortissants. Un gigantesque pont aérien permet le lâchage sur Kolwezi des parachutistes du 2e R.E.P. (la Légion) qui reprennent la ville. N'oublions pas la participation active à l'opération des parachutistes belges. Les Européens, parmi lesquels de nombreux Français, sont rapatriés. Une force inter-africaine vient alors prendre le relais des paras belges et français. Indiquons encore que l'intervention militaire française en Afrique Noire ne s'est pas limitée à la seule opération zaïroise. Au Tchad, par exemple, des unités françaises soutiennent le régime du colonel Malloum, régime sans consistance, ni autorité dans un pays livré aux rivalités ethniques. La politique française n'est d'ailleurs pas sans ambiguïté, puisque dans le même temps où elle offre sa caution à Malloum, elle entretient les meilleurs rapports avec le colonel Kadhafi, le maître de la Libye, qui ne cache pas ses visées annexionnistes sur le Tchad. Relevons enfin qu'en 1979, en République centrafricaine, l'armée française contribuera au renversement de Bokassa.

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