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Question 14: La déclaration du 16 septembre 1959 du général de Gaulle est une étape cruciale de sa politique algérienne.

Publié le 19/08/2014

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Question 14: La déclaration du 16 septembre 1959 du général de Gaulle est une étape cruciale de sa politique algérienne. Qu'apporte-t-elle de neuf dans un débat politique qui tend à s'enliser: A. la reconnaissance de facto du G.P.R.A. ? B. la reconnaissance du droit à l'autodétermination pour les populations algériennes? C. la reconnaissance de principe de l'entité algérienne? Réponse 14 B. La reconnaissance du droit à l'autodétermination pour les populations algériennes. Malgré d'indéniables succès sur le terrain militaire et les premiers résultats concrets du "plan de Constantine", la situation politique est loin d'être débloquée. Le G.P.R.A. s'affirme sur la scène internationale, tandis que le F.L.N. continue de poser le préalable de la reconnaissance de l'indépendance algérienne à toute négociation, tout en multipliant les actions sur le terrain même. Mais c'est surtout la conjoncture internationale qui pèse inexorablement. Sans parler des nations du Tiers Monde et des pays de l'Europe de l'Est, tous acquis à la cause algérienne, les nations occidentales pousseraient volontiers la France à rechercher une solution négociée avec le F.L.N. La session d'automne de l'ONU doit d'ailleurs être saisie du problème algérien. L'isolement diplomatique de la France est presque total, ce qui ne se concilie guère avec la grandeur voulue par le général de Gaulle. En France métropolitaine aussi la situation évolue. L'opinion publique est lasse d'un conflit qui s'éternise sans solution apparente et mobilise 500.000 hommes. Tant de sacrifices et d'efforts financiers, pour quel résultat? La négociation avec le F.L.N. paraît de plus en plus la seule solution, opinion partagée bien évidemment par l'opposition, mais qui commence à rallier de nombreux partisans au sein de la majorité même. C'est dans ce contexte que le général de Gaulle affirme, le 16 septembre 1959, le droit de l'Algérie à l'autodétermination, définissant trois perspectives possibles: la sécession, la francisation et l'association par le moyen de la Communauté. L'essentiel de la déclaration est la reconnaissance de facto de l'entité algérienne dans sa spécificité. La situation est-elle débloquée pour autant? Sans doute sur le plan international où la France récupère une partie de sa crédibilité. Sans doute sur le plan national où l'initiative est majoritairement bien accueillie. Moins, on le sait, en Algérie où les partisans de l'intégration vont se déchaîner contre la "trahison" et où le F.L.N. ne s'empresse pas de saisir l'opportunité d'ouvrir le dialogue.

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