Question 18 Le "putsch des généraux" du 22 avri11961, à Alger, est précédé d'un événement capital, qui se produit le 7 avril.

Question 18 Le "putsch des généraux" du 22 avri11961, à Alger, est précédé d'un événement capital, qui se produit le 7 avril. Quel est-il: A. l'acceptation par le FLN d'un cessez-le-feu? B. la création de l'O.A.S.? C. la démission du gouvernement? Réponse 18 B. La création de l'O.A.S., la trop fameuse O rganisation de l'armée secrète, qui rassemble les groupuscules clandestins du contre-terrorisme européen. Ce même jour (7 avril 1961), le G.P.R.A. rencontre, à Evian, des représentants du gouvernement français. Le 11 avril, le général de Gaulle accepte "d'un coeur parfaitement tranquille" l'éventualité d'une sécession algérienne. L'accélération politique est telle que Paris est sur le point d'annoncer la suspension des armes, quand éclate, dans le nuit du 21 au 22 avril, le putsch de ceux que le Général va nommer "un quarteron de généraux à la retraite": Challe, Salan, Jouhaud et Zeller. Ils ont, avec eux, des bataillons de parachutistes. La fronde va-t-elle prendre de l'ampleur, réussir? Non, car l'armée, dans sa très grande majorité, ne suit pas le mouvement. Privés également d'appuis extérieurs (en métropole), les factieux se débandent, les uns (Challe et Zeller) se rendent, les deux autres (Salan et Jouhaud) rejoignent l'O.A.S. et entrent dans la clandestinité. Le putsch a vécu, il a duré quatre jours, puisque tout est terminé le 24 avril. Du moins les espoirs de renversement de régime, car le terrorisme européen (les actions de l'O.A.S.) va désormais caractériser, tant en France qu'en Algérie, le développement de la tragédie algérienne. Malgré les négociations entamées à Evian, le F.L.N. reste sur le pied de guerre. Deux terrorismes vont se répondre furieusement. Au processus de paix engagé à Evian s'oppose, sur le terrain, la politique du pire. La violence des "soldats perdus" et des activistes est d'autant plus exacerbée que l'armée se replie, dès septembre, et laisse au F.L.N. le contrôle de vastes territoires. Elle s'exaspérera aussi par la venue, en Algérie, de forces de police spéciales (les "barbouzes"), chargées de combattre le terrorisme. Franco-algérien au départ, le conflit prend également la couleur d'un affrontement franco-français. Les pires heures sont à vivre. De janvier à février 1962, par exemple, on comptera plus de treize cents attentats, de janvier à juin, plus de cinq mille morts.