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Rasmussen, Anders Fogh

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Rasmussen, Anders Fogh (1953- ), homme politique danois, Premier ministre du Danemark depuis 2001.

2 CARRIÈRE D’UN JEUNE LIBÉRAL

Né à Ginnerup, Anders Fogh Rasmussen rejoint la section des jeunes du Parti libéral (Venstre) au cours de ses études secondaires. En 1978, peu après avoir obtenu un diplôme d’économie à l’université d’Århus, il devient le plus jeune député jamais élu au Folketing, le Parlement danois. Il connaît ensuite une ascension rapide au sein du Parti libéral : après avoir siégé dans divers comités, il est nommé vice-président du parti en 1985.

En 1987, il devient ministre des Impôts au sein du gouvernement de coalition de Poul Schlüter, puis ministre de l’Économie en 1990. Après avoir mis en place un programme de réformes ambitieux (baisse de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les sociétés et de la TVA, réduction des dépenses publiques), il doit démissionner en 1992, accusé par un rapport parlementaire d’avoir transmis des informations erronées au Folketing.

3 CHEF DE L’OPPOSITION ET PREMIER MINISTRE (1993-2001)

En 1993, Poul Schlüter est contraint de démissionner à son tour et le Parti libéral est écarté du pouvoir après l’arrivée d’une coalition menée par le Parti social-démocrate (SD). Anders Fogh Rasmussen devient alors l’une des principales figures de l’opposition : porte-parole politique du Parti libéral dès 1992, il prend la tête du parti en 1998.

Connu pour ses positions néolibérales — il a notamment publié en 1993 un manifeste idéologique dans lequel il critique ouvertement le système de protection sociale danois — Anders Fogh Rasmussen surprend ses détracteurs en se présentant comme le garant de l’État-providence. En 2001, après une campagne électorale dominée par la question de l’immigration, il remporte les élections législatives à la tête d’une coalition de centre-droit et est nommé Premier ministre. Ne disposant que d’une majorité relative au Parlement, il est contraint de s’assurer le soutien du Parti du peuple (DF), la formation d’extrême droite de Pia Kjaersgaard.

4 PREMIER MANDAT ET RÉÉLECTION (2001-2005)

Au cours de son premier mandat, Anders Fogh Rasmussen met en place une politique de gel des augmentations d’impôts et de réduction des dépenses publiques. Par ailleurs, il s’engage à maintenir le système de protection sociale que les Danois estiment menacé par l’intégration dans l’Union européenne (UE). Comme il l’avait promis pendant sa campagne, il fait voter en 2002 une loi sur l’immigration limitant le droit au regroupement familial.

En politique étrangère, Anders Fogh Rasmussen affirme son soutien à George W. Bush lors de l’intervention américaine en Irak, au printemps 2003, et envoie plus de 500 soldats sur place, malgré une opinion publique hostile à la guerre. Sanctionné par les électeurs lors du scrutin européen de juin 2004, il est pourtant reconduit à la tête de la coalition gouvernementale lors des législatives de février 2005.

Partisan de la construction européenne, il soutient le traité établissant une Constitution pour l’Europe et l’adoption de l’euro.

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