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Raspoutine, Grigori Iefimovitch

Publié le 29/03/2013

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1   PRÉSENTATION

Raspoutine, Grigori Iefimovitch (v. 1872-1916), aventurier russe, dont l'influence sur la famille impériale, de 1905 à 1916, a contribué au discrédit des Romanov et a participé à aggraver la crise du régime tsariste.

2   UN ÉTRANGE MOINE THAUMATURGE

Né à Pokrovskoïe (Sibérie), Grigori Iefimovitch Novykh — qui prend plus tard le nom de Raspoutine — est un paysan illettré. En 1901, il quitte sa famille pour vivre une existence de moine errant et devient un des protégés du vice-recteur de l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg.

En 1905, il est présenté à la cour des Romanov, où l’a précédé sa réputation de thaumaturge, et rejoint l’entourage de l’impératrice Alexandra Fedorovna. Le tsar Nicolas II Alexandrovitch note alors son intégration sans inquiétude, parlant dans son Journal de l’arrivée « d’un homme de Dieu nommé Grigori «.

3   LE CONSEILLER DE L’IMPÉRATRICE

Autant réputé pour ses dons supposés de voyance et son poids dans les choix politiques des Romanov, que pour son goût des orgies et de la débauche, Raspoutine impressionne l'impératrice et mécontente rapidement une partie du personnel politique. Dès 1906, le Premier ministre Sergueï Ioulievitch Witte dénonce à mi-voix sa mauvaise influence.

Après 1907, date à laquelle il réussit à soulager le tsarévitch Alexis, hémophile, Raspoutine bénéficie de l’entière confiance de l’impératrice, femme autoritaire et à l’ascendant certain sur son époux. Dès lors, le moine jouit d’une réelle influence dans les affaires politiques. Il donne son avis sur tout, joue un rôle décisif dans les nominations, pratique le trafic d’influence et brandit régulièrement la menace de son départ si ses avis ne sont écoutés. En 1915, Nicolas II étant parti au front, il incite la souveraine à germaniser le gouvernement : Boris Stürmer succède alors à Ivan Goremykine. La critique croissante à son égard agite le monde politique et aristocratique.

4   UN BOUC ÉMISSAIRE IDÉAL

Durant la Première Guerre mondiale, les célèbres orgies du moine scandalisent de plus en plus le peuple (meurtri par la guerre et la faim) et on commence à le soupçonner, à tort, d’espionnage au profit de l’Allemagne. Avec la nomination de Stürmer attisant les antigermanistes, l’idée d’une collusion quasi impériale avec l’Allemand éclabousse la cour. Nicolas II ne peut l’accepter. Décidé à adresser aux Russes des signes à forte charge symbolique, il entame une politique d’assainissement et favorise l’élimination de Raspoutine, bouc émissaire idéal.

Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916, le moine est assassiné par un groupe d’extrême-droite, mené par le prince Félix Ioussoupov et le grand-duc Dimitri Pavlovitch.

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