Ribot, Alexandre

Ribot, Alexandre (1842-1923), homme politique français, président du Conseil sous la III^e République.

Avocat originaire de Saint-Omer, puis directeur des affaires criminelles au ministère de la Justice (1875), Alexandre Ribot entre pleinement en politique en 1877. Dès l’année suivante, il est élu député du Pas-de-Calais (1878-1885) et devient le chef des républicains modérés. En 1890, il obtient le poste de ministre des Affaires étrangères et prépare l’alliance franco-russe.

Président du Conseil (décembre 1892-mars 1893), son cabinet tombe après la révélation du scandale de Panamá. Lors de son deuxième gouvernement (janvier-octobre 1895), il favorise, avec son ministre des Affaires étrangères Gabriel Hanotaux, un rapprochement avec l’Allemagne et impose à Madagascar le protectorat français. Sénateur en 1909, il est nommé ministre des Finances (1914-1917) et crée, durant la Première Guerre mondiale, les « bons de la Défense nationale « pour financer l’effort de guerre français.

De nouveau président du Conseil, de mars à septembre 1917, il fait remplacer Nivelle par Pétain et refuse que Briand rencontre le baron van Lancken en Suisse. En raison des accusations de défaitisme lancées contre le ministre de l’Intérieur, Malvy, il est contraint de démissionner. De septembre à novembre 1917, il est ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Painlevé.

Alexandre Ribot est élu à l’Académie française en 1906.