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RICHARD CRASHAW

Publié le 14/06/2011

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(1612-1649)

Fellow de l'Université de Cambridge, Crashaw en fut expulsé pour sa foi, en 1643; il se convertit au catholicisme, dut s'exiler en France où il vécut pauvre, puis gagna Rome où il devait mourir chanoine de Lorette, en 1649. Grand admirateur de Herbert, il publia en 1646 ses STEPS TO THE TEMPLE en hommage à son maître. Saturé de marinisme, de mysticisme espagnol et de la poésie latine des jésuites, Crashaw a poussé aussi loin qu'on le peut l'emploi du « conceit « en poésie. Les vers qu'il consacre à Marie-Madeleine (The Weeper) ou à sainte Thérèse (The Weeping Heart) sont surchargés d'images somptueuses ou baroques, chaque strophe en apporte de nouvelles, recherchées, absurdes souvent, mais parfois magnifiques. Ou encore, il compose des variations brillantes sur le Stabat Mater, dépose sur l'autel ses plus belles fleurs de rhétorique, ses plus folles antithèses, ses « conceits « les plus compliqués. Son adoration est aussi touchante que celle du jongleur de la légende, faisant ses plus beaux tours devant la Vierge. Comme les mystiques, Crashaw cherche à traduire son extase en mots humains. Il y arrive parfois, grâce à une facilité verbale, une surabondance lyrique qui fait songer à celle de Shelley. L'un de ses poèmes les plus connus (Music's Duel) réussit à suivre dans ses modulations, avec un art déconcertant, le chant du rossignol. Malheureusement, le sublime de Crashaw n'échappe pas toujours au ridicule. Si peu abondante que soit cette œuvre, on est encore contraint d'y faire un choix.

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