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Rivadavia, Bernardino

Publié le 16/02/2013

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Rivadavia, Bernardino (1780-1845), homme d'État argentin, président de la république d'Argentine (1826-1827). Né à Buenos Aires, ce riche négociant fut l'un des chefs des guerres d'indépendance qui opposèrent l'Amérique du Sud à la métropole espagnole (1810-1825), et l'un des membres du trio révolutionnaire constitué par l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay (1811-1812). D'abord chargé de représenter la nouvelle République argentine auprès des pays européens (1814 à 1820), il devint ministre de l'Intérieur puis des Affaires étrangères (1820-1824) du gouvernement argentin. C'est à ce titre qu'il négocia une série d'emprunts et un traité avec le Royaume-Uni.

Président de la République en 1826, Rivadavia contribua à l'élaboration de la constitution. Il apporta notamment des changements concernant l'attribution du droit de vote (donné à tous les hommes âgés de 20 ans au moins), l'organisation parlementaire et judiciaire, et l'instauration de la liberté de la presse. Sous l'influence probable des idées politiques d'intellectuels tels que le philosophe britannique Jeremy Bentham, qu'il avait découvert lors de son séjour en Europe, il mena une politique libérale et adopta l'idée d'une République argentine centralisée (ce qui souleva une vive opposition), finança la construction de l'université de Buenos Aires et encouragea la constitution d'archives nationales. L'Argentine étant en guerre contre le Brésil (1825-1828) pour la possession des territoires qui constituent aujourd'hui l'Uruguay, il signa un traité de paix avec le Brésil reconnaissant les droits de ce pays sur les territoires en question, mais le traité fut annulé en raison de son impopularité. Rivadavia fut également, de 1826 à 1827, président des Provinces-Unies d'Amérique centrale (Costa Rica, Guatemela, Honduras, Nicaragua et Salvador).

Contraint de démissionner de la présidence en 1827, après l'insurrection de Facundo Quiroga, il se réfugia en Europe. Il retourna à Buenos Aires en 1834 pour se présenter au procès que lui avaient intenté ses opposants politiques ; à l'issue de celui-ci, il fut condamné de nouveau à l'exil et mourut à Cadix (Espagne). Son corps fut rapatrié en Argentine en 1857, douze ans après sa mort.

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