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Robinson, Mary

Publié le 07/04/2013

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Robinson, Mary 1 PRÉSENTATION Robinson, Mary (1944- ), présidente de la République d’Irlande de 1990 à 1997, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme de 1997 à 2002. 2 UNE MILITANTE EN FAVEUR DES DROITS CIVIQUES Née à Ballina, dans le comté de Mayo, Mary Robinson fait des études de droit, à Trinity College, à Dublin, puis à l’université Harvard, aux États-Unis. Revenue à Dublin, elle mène de front une carrière d’avocate et de professeur d’université. En 1969, elle est élue au Sénat, comme représentante de Trinity College. Dès le début des années 1970, elle fait campagne pour les libertés civiques ; elle défend le droit des femmes à siéger dans un jury, à être imposées indépendamment de leur mari et à recevoir elles-mêmes le paiement des allocations sociales ; elle milite en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité et des droits des enfants naturels. En 1976, elle rejoint le Parti travailliste, mais échoue par deux fois dans sa candidature de député au Dáil, lors des élections générales de 1977 et de 1981. Elle quitte le Parti travailliste en 1985 parce qu’il soutient, au sein de la coalition gouvernementale, un accord anglo-irlandais, qui, selon elle, ne reconnaît pas les droits des unionistes de l’Irlande du Nord. 3 UNE FEMME PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE (1990-1997) En 1990, Mary Robinson se présente comme candidate de la gauche à l’élection présidentielle de la république d’Irlande ; étant donné sa réputation de radicale et le statut minoritaire des partis de gauche en Irlande, sa victoire est une surprise. Elle est en outre la première femme à accéder à la présidence de la république d’Irlande ; c’est également la première fois qu’un candidat n’appartenant pas à l’un des deux grands partis du pays, Fianna Fáil et Fine Gael, est élu. Dans son discours inaugural, elle déclare : « L’Irlande que je représenterai est une Irlande nouvelle, ouverte, tolérante et globale. « Elle prend des mesures en faveur des plus défavorisés et des associations féminines. Elle s’attache à réduire les divisions de la société irlandaise, notamment sur la question de l’Ulster. Après avoir rencontré Gerry Adams, le président du Sinn Féin, elle dialogue également avec les unionistes d’Irlande du Nord. À l’intérieur, sa présidence reflète l’accélération du passage, en Irlande, d’une politique fondée sur des valeurs gaéliques, catholiques et conservatrices, vers celle d’un État pluraliste, séculier et moderne, en gestation depuis les années 1960. En politique étrangère, Mary Robinson attire l’attention internationale sur la gravité de la situation en Somalie et au Rwanda, où elle est le premier chef d’État à se rendre après la crise de 1992 et à la suite du génocide de 1994. Aux Nations unies, elle soulève la question de la pauvreté en Afrique. Cet engagement de longue date en faveur des droits de l’homme la conduit ensuite à défendre cette cause directement au cœur de l’Organisation des Nations unies (ONU). 4 LA DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME AU SEIN DES NATIONS UNIES (1997-2002) Après avoir su donner à la fonction présidentielle un rôle et une influence qu’elle n’avait jamais eus auparavant, Mary Robinson quitte la tête de l’État irlandais et est nommée, en septembre 1997, par le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Là encore, elle parvient à donner à sa fonction un rayonnement inédit. Mais elle doit renoncer à assumer un second mandat, face à l’opposition des États-Unis et de la Russie, à l’égard desquels elle n’a pas ménagé ses critiques. À l’inverse, les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l’homme saluent le bilan de Mary Robinson, dont ils ont maintes fois apprécié les prises de position fermes. En septembre 2002, le Brésilien Sergio Vieira de Mello, qui apparaît plus diplomate et pragmatique, succède à Mary Robinson. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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