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Rosas, Juan Manuel de

Publié le 18/02/2013

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juan

1   PRÉSENTATION

Rosas, Juan Manuel de (1793-1877), militaire et homme politique, dirigeant de l’Argentine de 1835 à 1852.

2   UN GRAND PROPRIÉTAIRE ARGENTIN

Né à Buenos Aires et issu d’une famille aisée de Criollos (Créoles), Juan Manuel de Rosas passe son enfance à la campagne, se consacrant à l’agriculture et à l’élevage. Lors de l’occupation du port de Buenos Aires par les Britanniques (1806-1807), l’adolescent s’engage dans les milices populaires de défense de la ville et reçoit les félicitations du gouverneur Jacques Liniers. Par la suite, il fait fortune en tant qu’éleveur de bétail et exportateur de bœufs à l’époque où l’Argentine gagne son indépendance vis-à-vis de l’Espagne. C’est aussi la période où il consolide ses liens avec les gauchos des pampas.

Partisan des fédéralistes mais homme pragmatique, il apprend à épouser ou non, en fonction de ses propres intérêts, la cause de ses adversaires, les unitaires.

3   LE GOUVERNEUR DE BUENOS AIRES, 1829-1832

En 1829, après avoir vaincu une insurrection contre l’ancien gouverneur de Buenos Aires, Juan Manuel de Rosas, défenseur des forces fédéralistes, est à son tour désigné gouverneur de la ville. Ce premier mandat, qui le place de fait à la tête du pays, commence sous les meilleurs auspices ; il prend des mesures pour stabiliser les finances publiques et réorganiser l’administration ; il promeut avec volontarisme la production dans les campagnes. Par ailleurs, la signature du Pacto Federal, le 4 janvier 1831, sur son initiative et celle des fédéralistes, constitue le point de départ de la Confédération argentine.

Cependant, le conflit et les affrontements reprennent. Si Rosas doit quitter ses fonctions en 1832, il dispose d’ores et déjà des réseaux de fidélité nécessaires au pouvoir.

4   LE DICTATEUR DE L’ARGENTINE, 1835-1852

En 1835, Juan Manuel de Rosas est rétabli dans ses fonctions de gouverneur, mais il n’accepte ce poste qu’à la condition sine qua non de se voir conférer des pouvoirs extraordinaires.

S’appuyant sur de multiples soutiens dont celui de l’Église catholique, ce partisan du fédéralisme établit un régime centralisateur à partir de Buenos Aires. Après de nombreuses années de libéralisme commercial, il prend des mesures protectionnistes pour favoriser la production intérieure, au grand dam des puissances commerciales européennes.

Dans le même temps, le gouvernement « rosiste « restreint les libertés publiques et provoque l’exil des opposants. L’arbitraire et la répression remplacent progressivement la loi ; la Sociedad Popular Restauradora (groupement politique et de renseignement) et la Mazorca (sa milice) deviennent des armes redoutables de répression contre l’opposition ; et l’arbitraire est renforcé par un renouvellement quinquennal quasi automatique du mandat présidentiel. Ainsi, Rosas dénonce la ville de Montevideo comme étant le foyer d’une opposition coalisée et appuyée par la France et la Grande-Bretagne. Même si ces dernières imposent un blocus sur la capitale argentine entre 1838-1840 et entre 1845-1850, le caudillo résiste.

En 1851 néanmoins, avec le soutien du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, Justo José de Urquiza (ancien partisan de Rosas) organise une rébellion contre le dictateur. Le 3 février 1852, les troupes de Rosas sont vaincues à Monte Caseros. Déchu, le chef de l’État s’enfuit et passe le reste de sa vie en exil, en Grande-Bretagne, où il meurt.

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