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Royal, Ségolène

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Royal, Ségolène (1953- ), femme politique française.

Ségolène Royal a été ministre de l’Environnement (1992-1993), ministre déléguée à l’Enseignement scolaire (1997-2000) puis à la Famille, à l’Enfance et aux personnes handicapées (2000-2002). Député des Deux-Sèvres à partir de 1988, elle a été élue présidente du conseil régional de Poitou-Charentes en 2004.

2 DÉBUTS MINISTÉRIELS SOUS FRANÇOIS MITTERRAND

Née à Dakar (Sénégal), Marie-Ségolène Royal, dite Ségolène Royal, est la fille d’un ancien colonel d’artillerie et la quatrième d’une fratrie de huit enfants. Diplômée de l’Institut d’études politiques (1978), elle intègre l’École nationale d’administration et y rencontre François Hollande, avec qui elle aura quatre enfants. À sa sortie de l’ENA (1980, promotion « Voltaire «), elle devient magistrat au tribunal administratif (elle passera le concours d’avocat et s’inscrira au barreau de Paris en 1994). Ayant adhéré au Parti socialiste (PS) en 1978, elle est remarquée par Jacques Attali, conseiller spécial de François Mitterrand, et devient chargée de mission au secrétariat de la présidence de la République pour les questions de santé, d’environnement et de jeunesse (1982-1988).

Ministre de l’Environnement dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy en 1992-1993, elle fait notamment voter une loi sur le traitement et le recyclage des déchets (juillet 1992), une loi contre le bruit (décembre 1992), une loi sur la reconquête des paysages (janvier 1993) et veille à l’application de la loi sur l’eau votée à l’initiative de son prédécesseur, Brice Lalonde. Ministre déléguée à l’Enseignement scolaire de 1997 à 2000, dans le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002), elle relance les zones d’éducation prioritaires (ZEP), légifère contre le bizutage (juin 1998), renforce la place des parents d’élèves à l’école et rend la contraception d’urgence accessible en milieu scolaire. Ministre déléguée à la Famille, à l’Enfance et aux Personnes handicapées de 2000 à 2002, elle crée notamment le congé de paternité et réforme l’accouchement sous X.

3 UN ENRACINEMENT ÉLECTORAL DANS LE POITOU-CHARENTES

À la recherche d’un enracinement électoral local, Ségolène Royal est élue député pour la première fois en 1988, dans le département des Deux-Sèvres (Poitou-Charentes), dans une circonscription historiquement acquise à la droite, où elle est réélue en 1993, 1997 et 2002 et où elle œuvre notamment avec succès pour la sauvegarde du Marais poitevin. Conseillère municipale de Melle (1989-1995), elle échoue à l’élection municipale de Niort en 1995, ville dont elle devient conseillère municipale jusqu’en 2001. Conseillère générale des Deux-Sèvres de 1992 à 1998, elle est élue en 2004 à la présidence du conseil régional de Poitou-Charentes — elle est alors la seule femme à occuper cette fonction. L’éducation et l’emploi des jeunes sont au premier rang de ses priorités en termes de budget.

4 LA CANDIDATE DU PS À LA PRÉSIDENTIELLE DE 2007

Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007, le Parti socialiste organise des élections primaires le 16 novembre 2006 afin de désigner son candidat. Très populaire dans les sondages, Ségolène Royal s’impose comme l’une des prétendantes favorites à la candidature. Opposée à Dominique Strauss-Kahn et à Laurent Fabius, elle est désignée au premier tour de scrutin par 60,65 p. 100 des suffrages des militants socialistes, avec une participation s’élevant à 82,03 p. 100. Première femme susceptible d’accéder à la magistrature suprême en France, Ségolène Royal met en avant le changement que son élection induirait dans la manière de gouverner. Parallèlement, elle dénonce comme machistes les attaques mettant en doute ses compétences.

Elle mène campagne de manière inédite et relativement indépendamment du Parti socialiste, en s’appuyant sur la participation des électeurs (organisation de 6 000 débats dans toute la France, exploitation d’Internet, comités locaux de soutien « Désirs d’avenir «). Usant de sa liberté de parole, pour critiquer par exemple certaines applications de la loi sur les 35 heures votée sous le gouvernement de Lionel Jospin, elle affiche son refus de tout dogmatisme et aborde des thématiques qui, s’écartant de la doctrine traditionnelle du PS, ne vont pas sans susciter des critiques au sein de son propre camp : démocratie participative, réconciliation des Français avec les entreprises, instauration d’un « ordre juste « en matière de sécurité, mise en place de « chantiers humanitaires encadrés par des militaires «, alternatifs à la prison pour les jeunes délinquants. Dessinant un modèle de société inspiré de la social-démocratie des pays du Nord, où à chaque droit correspond un devoir, elle prône un syndicalisme puissant, refuse les logiques de l’assistanat et adopte la méthode du « gagnant-gagnant «. Favorable à une réforme des institutions, elle s’engage pour le non-cumul des mandats. Sa première priorité concerne cependant l’emploi des jeunes qu’elle entend favoriser par une aide au recrutement pour les PME (emplois dits « tremplins «) et qu’elle place au cœur de son « pacte présidentiel «.

Le 22 avril 2007, au premier tour de scrutin, Ségolène Royal obtient 25,87 p. 100 des suffrages exprimés, derrière le candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy (31,18 p. 100), et devant celui de l’UDF, François Bayrou (18,57 p. 100). Disposant de peu de réserves de voix à gauche, elle choisit de débattre publiquement avec François Bayrou entre les deux tours et annonce son intention de gouverner avec le centre en cas de victoire. Mais les électeurs de François Bayrou reportent finalement leurs voix de manière égale sur les deux candidats, ce qui ne suffit pas à faire la différence en faveur de la candidate socialiste, qui obtient 46,94 p. 100 des suffrages exprimés face à Nicolas Sarkozy (53,06 p. 100). Fidèle à son opposition au cumul des mandats, elle ne se présente pas aux élections législatives de juin 2007, au terme desquelles elle annonce officiellement sa rupture avec François Hollande.

Ségolène Royal a publié plusieurs ouvrages dont le Printemps des grands-parents : la nouvelle alliance des pages (1987), le Ras-le-bol des bébés zappeurs (1989), Pays, Paysans, Paysages (1993), la Vérité d’une femme (1996) et Maintenant (2007).

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