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Saakachvili, Mikhaïl

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Saakachvili, Mikhaïl (1967- ), homme politique géorgien, élu président de la république de Géorgie en 2004.

2 UNE FORMATION DE JURISTE INTERNATIONAL

Né à Tbilissi (capitale de ce qui est alors la république soviétique de Géorgie), Mikhaïl Saakachvili est le fils d’un médecin et d’une avocate. Après des études de droit international à Kiev (Ukraine), il quitte l’Union soviétique en 1992 pour poursuivre sa formation à Strasbourg, puis à l’université Columbia de New York. Il obtient un doctorat à la faculté de droit de Washington et travaille dans un prestigieux cabinet d’avocats new-yorkais. En plus du géorgien, de l’ukrainien et du russe, il parle couramment l’anglais et le français.

3 L’ANCIEN ÉLÈVE DE CHEVARDNADZE

Durant son absence, la Géorgie, devenue indépendante en 1991, connaît la consécration du réformateur Édouard Chevardnadze. À l’approche des élections législatives de 1995, Mikhaïl Saakachvili rentre en Géorgie pour y entamer une carrière politique et est élu au Parlement. Il rejoint l’Union des citoyens de la Géorgie, qui soutient la candidature d’Édouard Chevardnadze à la présidence.

Réélu en 1999, Mikhaïl Saakachvili représente la Géorgie un an plus tard à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). Nommé ministre de la Justice en octobre 2000, il dénonce la corruption des élites dirigeantes, mais voit toutes les mesures qu’il préconise bloquées. Il choisit de démissionner du gouvernement onze mois plus tard pour fonder un parti d’opposition, le Mouvement national. Avec le slogan « Tbilissi sans Chevardnadze «, il est élu en juin 2002 président de l’Assemblée municipale de Tbilissi (la capitale géorgienne abrite le tiers des habitants du pays).

4 LE HÉROS DE LA « RÉVOLUTION DES ROSES «

Les élections législatives du 2 novembre 2003 déclenchent un mouvement de contestation sans précédent. D’après les résultats officiels, la formation d’Édouard Chevardnadze, pourtant impopulaire, arrive en tête. Le 4 novembre, Mikhaïl Saakachvili, dont le Mouvement national ne totaliserait que 18 p. 100 des voix, exige un nouveau décompte et appelle les manifestants à chasser du Parlement tous les députés proches du pouvoir. Le 22 novembre 2003, sous la pression populaire, Édouard Chevardnadze démissionne, à l’issue d’une « révolution des roses « qui s’achève sans effusion de sang.

Le 25 novembre, la Cour suprême invalide les résultats et fixe la date de l’élection présidentielle au 4 janvier 2004. Candidat unique de l’opposition, « Micha «, comme l’appellent désormais les Géorgiens, est plébiscité par 96,3 p. 100 des électeurs. À seulement trente-six ans, il prête serment le 25 janvier, en présence notamment du secrétaire d’État américain Colin Powell. Les élections législatives du 28 mars confirment son triomphe, sa coalition remportant 185 sièges sur les 235 à pourvoir.

5 L’ENNEMI DE LA PAUVRETÉ ET DE LA CORRUPTION

Dès son arrivée au pouvoir, Mikhaïl Saakachvili met la priorité sur la reconquête de l’unité territoriale, mise à mal par les séparatismes. Si l’Ossétie-du-Sud et l’Abkhazie, autoproclamées indépendantes au début des années 1990, restent le théâtre de vifs affrontements, le président géorgien remporte un succès incontestable avec la démission, en mai 2004, du chef rebelle adjar Aslan Abachidze.

Mikhaïl Saakachvili, qui s’est engagé durant sa campagne à redresser la situation économique — en 2004, plus de la moitié de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté —, fait de la lutte anti-corruption son autre cheval de bataille. Toutefois, tandis que ses détracteurs le taxent de démagogue et de populiste, ses méthodes expéditives suscitent de nombreuses interrogations, y compris au sein de son propre camp, sur une possible dérive autoritaire du pouvoir.

Sur le plan extérieur, il mène une politique résolument pro-occidentale et entame un bras de fer avec le président russe Vladimir Poutine. Alors que la Géorgie occupe une position stratégique pour l’acheminement des hydrocarbures, Moscou y rivalise d’influence avec les États-Unis. Ainsi, en mai 2005, c’est avec l’appui de la diplomatie américaine que Mikhaïl Saakachvili arrache un accord sur le retrait de deux bases militaires russes situées sur le sol géorgien. En janvier 2006, il annonce que la Géorgie se retire du Conseil des ministres de la Défense de la CEI (Communauté des États indépendants), dans la perspective d’intégrer l’OTAN.

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