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SADE, Donatien Alphonse François, dit le Marquis de Sade, seigneur de la Coste et de Saumane, coseigneur de Mazan

Publié le 22/02/2012

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sade

(2 juin 1740- 2 décembre 1814)

Ecrivain

 

C’est par son oncle paternel, l’abbé de Sade d’Ebreuil, et par les jésuitesK109 du collège d’Harcourt qu’a été élevé le jeune Donatien. A quinze ans, il est sous-lieutenant au régiment d’infanterie du roi. Deux ans plus tard, en 1757, il participe à la guerre de Sept ansO609 avec le grade de capitaine de cavalerie. Le 17 mai 1763, Renée-Pélagie Cordier de Launay de Montreuil devient son épouse. Cinq mois à peine plus tard, Sade est enfermé pour deux semaines au donjon de Vincennes. Ce sont les excès dont il a été coupable dans ce que l’on nomme une “ petite maison ” qui lui valent cette première condamnation. Le 3 avril 1768, une certaine Rose Keller qui demande l’aumône sur la place des Victoires accepte de suivre Sade à Arcueil. Là, la jeune femme est déshabillée, flagellée encore et encore, et enfermée. Elle parvient à s’évader. En dépit de la plainte qu’elle a portée et si elle obtient une indemnité importante, Sade, parce qu’il est marquis, n’est condamné qu’à une amende. Sur ordre du roi, pourtant, il reste enfermé jusqu’en novembre 1768. Quatre ans plus tard, Sade est à nouveau arrêté, le 8 décembre 1772, sur l’ordre du roi de Sardaigne. Il avait fui la France, après avoir, à Marseille, entraîné avec son valet quatre filles qu’il a soumises à la flagellation et à d’autres débauches. Le soir même encore, il contraignait une prostituée à finir une boîte d’anis cantharidées. Sade a été condamné à mort par le parlement de Provence pour empoisonnement et sodomie. Le 12 septembre, c’est son effigie qui est exécutée à Aix-en-Provence où, lorsqu’on l’y ramène en 1778, l’arrêt du parlement est cassé. Entre-temps, après s’être évadé, son séjour à Lacoste, est ponctué de divers scandales, entre 1774 et 1777. Sur la route de Paris, où on le ramène en raison d’une lettre de cachet, il parvient à prendre la fuite. Le 26 août 1778, il est arrêté à Lacoste. Ramené à Paris, il est enfermé à Vincennes puis à la Bastille. Quelques jours avant le 14 juillet 1789O714, il est transféré chez les religieux de Charenton-Saint-Maurice. Ce n’est qu’à un décret sur les lettres de cachet que Sade doit d’être libéré le 2 avril 1790. Dès le 5 décembre 1793, il est à nouveau arrêté. Mais, cette fois, c’est parce que le président de la section des Piques qu’il est devenu est accusé d’être timoré. Le 8 thermidor, Sade, emprisonné à Picpus, est une fois encore condamné à mort. C’est Fouquier-TinvilleF187C qui a requis la peine. Mais Sade reste introuvable dans les prisons où l’on fait l’appel. Libéré le 13 octobre 1794, il est arrêté le 6 mars 1801. Ce sont ses scandaleux romans, Justine et Juliette, qui sont la cause de cette dernière arrestation. Aucun nom ne marque la pierre tombale de celui qui meurt le 2 décembre 18141202 et qui a passé trente ans en prison. Les innombrables manuscrits de celui qui sera plus tard surnommé “ le divin marquis ” et dont le nom propre deviendra nom commun sous la forme de “ sadisme ” ne seront publiés qu’après sa mort. 

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