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samouraï

Publié le 09/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

samouraï, ancien guerrier du Japon.

2   DÉFINITION D’UN SAMOURAÏ

Le mot samouraï, littéralement « celui qui sert «, désigne dans le langage commun les guerriers du Japon. Cependant, les hommes d’armes de l’époque de Nara (710-794) sont d’abord appelés mononofu. À l’époque de Heian (794-1185) apparaît le mot bushi, d’origine chinoise, désormais utilisé pour désigner tous les guerriers dépêchés par la famille impériale ou les grands clans pour administrer les domaines (shôen) des provinces. Les gardes restés à la capitale pour veiller sur la cour ou les grandes familles de l’aristocratie sont quant à eux appelés samouraïs.

À la fin de l’époque de Heian se développe dans les provinces une nouvelle civilisation guerrière, dont les bushi sont les principaux artisans. La puissance de clans tels que les Taira, les Minamoto ou les Hojo s’affirme, au point de provoquer une guerre civile. Les Minamoto l’emportent et Minamoto no Yoritomo fonde le premier gouvernement militaire (shogunat) du Japon, ouvrant l’époque de Kamakura (1185-1333). Le mot samouraï désigne désormais, dans le langage courant, aussi bien les cavaliers attachés au shogun que les daimyo.

3   LE SAMOURAÏ, VASSAL D’UN SEIGNEUR FÉODAL

Avec le déclin des Hojo et l’avènement du shogunat des Ashikaga (1338-1573), un véritable système féodal se met en place, dans lequel les administrateurs de province ou bien deviennent petit à petit de véritables seigneurs féodaux, ou bien sont supplantés par des seigneurs de guerre locaux qui établissent une autorité de type féodal sur leurs terres. Le Japon de l’époque des « provinces en guerre « (période Sengoku, 1477-1573) est secoué par une guerre civile incessante qui ne s’achève que lorsque trois daimyo plus puissants et plus ambitieux parviennent à unifier le Japon : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu.

4   LES RONINS, DES SAMOURAÏS SANS MAÎTRE

La stabilité revient ainsi à l’époque d’Edo (1603-1868), tandis que le nouveau gouvernement entreprend de figer les statuts sociaux. Les guerriers — parmi lesquels nombre d’entre eux sont devenus ronins, samouraïs sans maître — autorisés à porter les deux sabres à la ceinture et à posséder un nom de famille, doivent quitter les campagnes pour venir habiter au pied du château de leur seigneur. En échange de leur loyauté, ils reçoivent un fief, exprimé en terre ou bien en riz, qui se transforme rapidement en une sorte de rente. La paix qui les prive de l’exercice du combat, ainsi que l’appauvrissement, les poussent à trouver emploi dans l’administration shogunale, le commerce ou l’enseignement, tout en développant une éthique particulière, formulée sous le nom de bushido (« voie des guerriers «).

5   LA FIN DES SAMOURAÏS

La restauration de Meiji (1868) est à l’origine de la suppression de la classe des samouraïs en 1871 : les daimyo doivent restituer leurs terres à l'empereur, tandis que le port des deux sabres est interdit. En échange de leurs terres confisquées, ces anciens nobles d’épée reçoivent une pension généralement équivalente, avant de se fondre dans la population érudite et avide de transformation du début de l’ère Meiji (1868-1912).

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