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Santer, Jacques

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Santer, Jacques (1937- ), homme politique luxembourgeois, Premier ministre du Luxembourg (1984-1995), puis président de la Commission européenne (1995-1999).

2 LEADER DU CSV ET PREMIER MINISTRE

Né à Wasserbillig, au Luxembourg, Jacques Santer est diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et de l’université de Strasbourg où il obtient un doctorat en droit en 1960. Avocat, il entreprend une carrière politique au sein du Parti chrétien-social (Chrëschtlech Sozial Vollekspartei, PCS/CSV), parti centriste démocrate-chrétien, dont il est président de 1974 à 1982. Secrétaire d’État aux Affaires culturelles et au ministère du Travail de 1979 à 1982, il est ensuite ministre des Finances, du Travail et de la Sécurité sociale de 1979 à 1984.

En 1984, Jacques Santer devient Premier ministre d’un gouvernement de coalition entre le Parti chrétien-social et le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (Lëtzebuergesch Sozialistesch Arbechterpartei, POSL/LSAP), tout en occupant le poste de ministre des Finances. Le 1er juillet 1985, le Luxembourg exerce la présidence de la Communauté européenne pour six mois. Jacques Santer est reconduit à la tête du gouvernement à l’issue des élections de 1989 ; il est également ministre du Trésor et des Affaires culturelles au cours de cette législature, jusqu’en 1994. De 1987 à 1990, il préside le Parti populaire européen (PPE).

3 PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

En 1994, Jacques Santer est désigné par les chefs d’État de l’Union européenne (UE) pour succéder à Jacques Delors à la présidence de la Commission européenne. Il quitte la tête du gouvernement luxembourgeois pour prendre ses nouvelles fonctions en janvier 1995.

Poursuivant les grandes lignes de l’action de Jacques Delors, il s’implique dans la plupart des grands domaines européens, notamment la réforme de la Politique agricole commune (PAC) en mars 1998, se heurtant à l’hostilité de la France et de l’Allemagne. À partir de 1996, il s’efforce de mobiliser les gouvernements européens en faveur d’un « pacte de confiance pour l’emploi « ; il obtient ainsi, lors du sommet européen pour l’emploi de Luxembourg, les 20 et 21 novembre 1997, la signature d’un premier accord visant à rendre le système fiscal plus favorable à l’emploi, à lutter contre le chômage de longue durée et le chômage des jeunes, particulièrement important dans de nombreux pays de l’Union, à augmenter les budgets consacrés à la formation et enfin à moderniser l’organisation du travail, en insistant notamment sur le développement du travail à temps partiel.

En mars 1999, après la publication du rapport d’un comité d’experts indépendants sur les « allégations de fraude, de mauvaise gestion, et de népotisme à la Commission européenne «, les membres de la Commission européenne démissionnent collectivement. Les quinze chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne nomment alors Romano Prodi, ancien président du Conseil italien, en remplacement de Jacques Santer. Aux élections européennes de juin 1999, Jacques Santer est élu député européen sur la liste du Parti chrétien-social (CSV). En 2002-2003, il est le représentant du gouvernement luxembourgeois à la Convention européenne œuvrant à l’élaboration d’un projet de Constitution pour l’Europe. En 2004, il ne se représente pas aux élections européennes.

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