Devoir de Philosophie

Sarraut, Albert

Publié le 23/02/2013

Extrait du document

Sarraut, Albert (1872-1962), homme politique français radical-socialiste, qui s’est fait le défenseur d’un « humanisme colonial «, et a formé deux brefs gouvernements (1933 et 1936).

Né à Bordeaux, ancien avocat, Albert Sarraut est le frère cadet de Maurice Sarraut (1869-1943), directeur de l’influente Dépêche de Toulouse. En juin 1901, il participe à la fondation du Parti radical et radical socialiste. Il est élu député (1902-1924), puis sénateur radical-socialiste (1926-1940) de l’Aude. Sous-secrétaire d’État à l’Intérieur en 1906 dans le cabinet Clemenceau, il démissionne par solidarité avec les viticulteurs lors de la répression de l’agitation viticole de Narbonne (mai-juin 1907). Gouverneur général de l’Indochine (1911-1914 et 1916-1919), puis ministre des Colonies (1920-1924 et 1932-1933), il est un partisan isolé de leur autonomie politique (la Mise en valeur des colonies françaises, 1922). Ministre de l’Intérieur en 1926-1928 dans le cabinet Poincaré, il constitue en 1933 un bref gouvernement mis en échec par l’opposition socialiste.

En 1936, il est à nouveau président du Conseil, avec pour unique mission d’assurer le bon déroulement des élections législatives du printemps. Il assiste sans intervenir à la remilitarisation de la Rhénanie par Adolf Hitler (7 mars 1936) en violation du traité de Versailles.

Entre 1938 et 1940, il occupe divers ministères, mais demeure à l’écart de la politique, à Toulouse, pendant l’Occupation allemande. En 1944, il est déporté par les Allemands.

Libéré à la fin de la guerre, il est nommé en 1947 à l’Assemblée de l’Union française, qu’il préside à partir de 1951, mais il ne parvient pas à la doter d’un rôle significatif face au processus de décolonisation qui commence en 1945.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles