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Sassanides, dynastie des

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Sassanides, dynastie des, dynastie antique qui a régné sur l’Empire perse de 224 à la conquête arabe, en 651.

2   LES PREMIERS SASSANIDES

L’ancêtre éponyme de la dynastie des Sassanides serait un prêtre, Sassan. Fondateur de la dynastie originaire du Fârs (ancienne Perside, au sud-ouest de l’Iran actuel), son petit-fils Ardachêr mène la révolte contre la Parthie dominante. Après avoir vaincu et tué le roi arsacide Artaban IV en 224, il établit son pouvoir dans la capitale parthe, Ctésiphon (où il est couronné en 226).

Les Sassanides, bien que se réclamant de l’antique dynastie achéménide, soumettent les organisations existantes. Ils instaurent un pouvoir centralisé et guerrier, fondé sur la restauration de la puissance perse et le mazdéisme (ou zoroastrisme) ; religion impériale, le mazdéisme est à la base du droit et de la vie sociale, et comprend un clergé d’État nombreux et privilégié ; elle est consignée au ive siècle dans l’Avesta.

Les Sassanides ont pour préoccupation constante de s’assurer la route commerciale entre l’Asie et la Méditerranée. Jusqu’à sa mort (en 260), Ardachêr Ier étend son royaume des rives de l’Euphrate à celles de l’Indus. Son fils et successeur, Sapor Ier (241-272), poursuit la conquête vers l’est (Kushan) et contre l’Empire romain à l’ouest (Cilicie, Cappadoce). Il fait en particulier passer l’Arménie sous son influence (252) et capture l’empereur Valérien en 260. Mais, il perd la Mésopotamie au profit de son ancien allié, Odenath de Palmyre (260-263).

3   L’AFFIRMATION ET LE DÉCLIN DE LA DYNASTIE

Sous le règne de Bahram Ier (273-277), Mani — fondateur du manichéisme — est exécuté (277). Bahram II (277-293) doit quant à lui s’incliner devant les légions romaines. Ses successeurs, Narseh (293-302) et Sapor II, ne peuvent contenir leur avancée. L’Arménie, objet de discorde entre les deux empires en raison de sa position stratégique pour le commerce, est finalement divisée en deux aires d’influences sous Bahram IV (388-399). L’Empire sassanide, intolérant vis-à-vis des autres religions (persécution des chrétiens par Bahram V, 420-438), doit reconnaître la liberté de culte sous la pression romaine.

Sous Yazdgard II (438-457) et son fils Pérôz (459-484), les Huns hephtalites menacent l’Empire sassanide au nord-est. En revanche, leur successeur Kavadh Ier (488-531), en butte à la contestation de son pouvoir par sa noblesse, fait appel aux Huns pour reconquérir son trône.

L’un des plus importants représentants de la lignée sassanide, Khosro Ier (531-579), anéantit la menace hun, reprend la lutte contre les « Romains « (alors dirigés par l’empereur byzantin Justinien) et ajoute le Yémen à son Empire. Puis la politique expansionniste de Khosro II (590-628) mène ce dernier en Égypte et devant Constantinople, mais il se heurte à l’empereur byzantin Héraclius Ier qui le refoule jusqu’en Mésopotamie. Le dernier des Sassanides, Yazdgard III (632-651), est impuissant face à l’invasion des Arabes musulmans. Il est assassiné à Merv (aujourd’hui Mary, Turkménistan) où il s’est retranché après la défaite de ses armées à Nevahend (642).

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