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Somoza Debayle, Anastasio

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Somoza Debayle, Anastasio (1925-1980), militaire et homme d’État, commandant de la Garde nationale puis président du Nicaragua (1967-1972, 1974-1979).

2 DE LA GARDE NATIONALE À LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

Né à León (Nicaragua), Anastasio Somoza Debayle est le fils cadet du dictateur Anastasio Somoza, fondateur de la « dynastie « et dirigeant du Nicaragua de 1936 à 1956. Après avoir obtenu un diplôme à l’Académie militaire de West Point (États-Unis), il est désigné commandant de la Garde nationale (1955-1967). Surnommé « Tachito «, en souvenir de son père (lui-même surnommé « Tacho «), il accède à la présidence de la République après les quatre ans de gouvernement exercés par son frère Luis (1957-1963), à la suite de l’assassinat de leur père, et l’intermède gouvernemental de René Schick (1963-1967), un homme appartenant au clan familial des Somoza.

3 RÉPRESSION ET CORRUPTION

Dès son arrivée au pouvoir, Anastasio Somoza Debayle durcit le contrôle politique du pays et utilise la Garde nationale pour réduire au silence ou interdire toute opposition. À l’occasion, il sait user de sa corpulence (130 kg pour une taille de 2 m) comme facteur d’intimidation. Dans le même temps, il s’enrichit personnellement aux dépens du pays. Sous son mandat, le clan Somoza parvient à contrôler un tiers des terres cultivables, ainsi que les principales industries nicaraguayennes. Jusqu’au début des années 1970, il peut compter sur le soutien des États-Unis, en échange de sa participation à la répression des mouvements politiques contestataires en Amérique centrale.

Au terme de son mandat en mai 1972, la loi ne lui permet pas de se représenter immédiatement. Il confie le pouvoir à un triumvirat, mais continue de fait à diriger le pays. Accusé d’avoir détourné une partie de l’aide internationale envoyée dans son pays, à la suite du tremblement de terre de Managua (5 000 morts, 23 décembre 1972), il pâtit du sentiment d’hostilité qui se développe à l’égard du clan Somoza. Il est réélu à la présidence de la République en 1974, mais la contestation grandit progressivement. Elle atteint son point culminant en 1978, lorsque Pedro Joaquín Chamorro, directeur du journal La Prensa et adversaire politique du président, est assassiné, probablement sur l’ordre de « Tachito « lui-même. Dès lors, la contestation et les troubles ne cesseront qu’avec la chute du régime.

4 CHUTE ET EXIL

Isolé et abandonné par les États-Unis, son allié traditionnel, et devant faire face à la pression internationale et à la lutte armée à l’intérieur du territoire, Anastasio Somoza Debayle est renversé, en 1979, par un mouvement d’opposition rassemblant de nombreuses tendances et dirigé par le Front sandiniste de libération nationale (FSLN).

Accueilli en exil à Asunción au Paraguay par son homologue Alfredo Stroessner, Anastasio Somoza Debayle est assassiné en 1980 par un commando sandiniste.

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