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Song, dynastie

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Song, dynastie, ou dynastie Sung, dynastie chinoise fondée en 960.

Le fondateur de la dynastie est Zhao Kuangyin (Chao K'uang-yin), commandant des gardes du palais de Zhou, l'un des royaumes de la période des Cinq Dynasties qui suivit la dynastie Tang. Il fut placé sur le trône par ses soldats et devint l'empereur Taizu (T'ai-tsu). En 978, les Song avaient reconquis les autres royaumes des Cinq Dynasties et contrôlaient la plus grande partie de la Chine, à l'exception de territoires du nord du Hebei et du Shaanxi, contrôlés par la dynastie Liao des Mongols Khitan. La période est généralement divisée entre les Song du Nord (960-1126), qui avaient pour capitale Kaifeng, et les Song du Sud (1127-1279), qui fixèrent leur capitale à Hangzhou.

2   LES SONG DU NORD

Comme aux périodes précédentes, la disparition d'un pouvoir central fort à la fin de la période des Tang avait affaibli l'Empire. Les commissaires impériaux devinrent indépendants et la Chine se divisa en plusieurs royaumes. Ce fut seulement vers 960 que les Song purent entamer la réunification de l'Empire, ce qui prit vingt ans de campagnes militaires. Le nouveau pouvoir s'appuya, pour ce faire, non plus sur une aristocratie terrienne mais sur une armée de mercenaires et sur la garde personnelle de l'empereur. En même temps, les premiers Song limitèrent fortement la puissance des militaires en subordonnant l'armée au gouvernement civil. Le système de concours des Tang fut étendu afin de fournir à la dynastie le personnel administratif dont elle avait besoin. Les lettrés furent répartis par provinces, les plus compétents recevant de très hautes charges au sein de l'État. Les Song réorganisèrent le gouvernement impérial. Au sein du gouvernement, trois administrations furent créées pour contrôler l'administration, les finances et les affaires militaires ; chaque département eut ainsi la possibilité de faire remonter régulièrement, jusqu'au pouvoir, commentaires et critiques sur la politique suivie, assurant ainsi l'équilibre de l'édifice institutionnel mis en place. L'administration locale conserva à peu près les mêmes structures que celle des Tang.

Après une série de défaites face aux Liao, les Song signèrent un traité, en 1004, par lequel ils cédaient définitivement aux Liao la région qu'ils occupaient le long de la frontière nord, et acceptaient de payer un tribut annuel. Après un long conflit avec les Xixia, une tribu Tangut sur la frontière nord-ouest, les Song ramenèrent la paix en payant une nouvelle fois un tribut en 1044. Au milieu du XIe siècle, en raison d'une crise agraire devenue chronique, les Song commencèrent à avoir des difficultés financières. Les dépenses militaires, associées à la défense des frontières du Nord, avaient consommé une part importante des revenus de l'État, tandis que la situation militaire et fiscale ne s'améliorait pas. Le gouvernement et l'administration se divisèrent sur la question des réformes à mettre en œuvre.

En 1069, un jeune empereur Song nomma un réformiste, Wang Anshi, conseiller principal. Wang conçut une série de réformes ambitieuses afin d'accroître les revenus du gouvernement, de réduire les dépenses de l'État et de renforcer l'armée. Convaincu que les revenus du gouvernement dépendaient de la prospérité de la paysannerie, il proposa une réforme agraire qui procurerait une meilleure répartition des terres, des possibilités de prêts pour les cultivateurs endettés, l'abandon de la corvée, remplacée pour les paysans par un impôt personnel, et l'achat des surplus de récoltes par l'État, qui pouvait les revendre ou les distribuer pendant les périodes de disette. Une partie du programme de Wang fut appliquée, mais il rencontra l'opposition très vive des conservateurs. Les réformes ne survécurent pas à sa mort, d'autant que la menace des nomades des steppes menaçait l'Empire de l'extérieur.

3   LES SONG DU SUD

Sous le règne de l'empereur Huizong, poussés par leur propre faiblesse militaire et fiscale, les Song s'allièrent, au début des années 1120, avec la dynastie Jin (1122-1234) de Mandchourie du Nord contre les Liao. Après la défaite de ces derniers, les Jin se retournèrent contre les Song et marchèrent sur la Chine du Nord, s'emparant de la capitale, Kaifeng, en 1126. Les Song se retirèrent plus au sud, et en 1135, ils établirent une nouvelle capitale à Hangzhou, dans la province de Zhejiang.

4   PROGRÈS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES

Sous le règne des Song, la Chine continua à se développer rapidement. La dynastie Song connut un essor scientifique et technique extraordinaire : la poudre à canon fut employée vers l'an mille, l'horloge hydraulique, la clepsydre, qui fut inventée vers 1088, l'imprimerie par xylographes se développa. L'usage de la boussole marine, répandu vers 1100, venant à la suite d'autres progrès techniques dans la construction navale, permit l'expansion commerciale de la Chine. Les jonques de haute mer sillonnèrent les mers de l'Asie du Sud-Est. Fait unique dans l'histoire du pays, la fiscalité d'origine commerciale dépassa les revenus du sol.

Dans le domaine artistique, les progrès eurent un développement comparable, avec des peintres comme Ma Yuan et Xia Gui (Hia Xouei). De même, la production de céramique se développait et atteignit une qualité rarement égalée, notamment dans la fabrique des céladons. Sur le plan des idées, le néoconfucianisme se construisit sous l'impulsion de grands penseurs comme Zhang Zai (Tchang Tsai), pour aboutir à la synthèse finale élaborée par Zhu Xi (Tchou Hi).

5   LA CONQUÊTE MONGOLE

La dynastie Song du Sud fut finalement détruite par les forces d'un nouvel empire des steppes, l'Empire mongol. En 1215, les tribus mongoles de Gengis Khan déferlèrent sur la Chine du Nord et s'emparèrent de Pékin. Les Song du Sud lancèrent, en 1234, une contre-attaque désastreuse, dans le but de reconquérir les territoires situés au sud du Huang he, provoquant une réplique immédiate des Mongols. Même si le déclin administratif était apparent, les Song du Sud ne montrèrent aucun signe d'effondrement interne, et leur supériorité technologique (utilisation de fusées, de poudre à canon et de navires de combat à aubes) en fit de formidables adversaires. La dynastie fut finalement vaincue par une force militaire nettement supérieure, après des décennies de durs combats. La conquête des territoires des Song du Sud ne prit fin qu'en 1279, quand Kubilaï Khan, le petit-fils de Gengis, eut pris la tête de l'Empire mongol. Comme en Corée, les invasions, puis la conquête mongole, furent vécues par le peuple chinois comme une catastrophe nationale.

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