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Souabe, Ligue

Publié le 07/02/2013

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Souabe, Ligue, nom de plusieurs confédérations successives de cités germaniques, qui réunirent aux XIVe et XVe siècles le duché de Souabe et les principautés voisines. Géographiquement située entre la Bavière et le Bade-Wurtemberg, la région de Souabe fut longtemps politiquement indépendante, jusqu'à ce que la dynastie souabe des Hohenstaufen prît place dans l'Empire avec l'élection, en 1152, de Frédéric Ier Barberousse. Au XIIIe siècle, la maison de Souabe disparut, et avec elle l'autorité centrale ; aussi les villes souabes s'unirent-elles en 1331, rassemblant vingt-deux cités luttant pour leur indépendance contre la noblesse souabe, d'une part, puis contre Charles IV, souverain du Saint Empire romain germanique. La guerre civile éclata en 1367, et en 1372 cette première coalition fut vaincue.

Une nouvelle confédération de quatorze cités de Souabe, dont Ulm était le membre le plus important, se forma en 1376. Les villes acceptaient le maintien de la sujétion des cités à l'autorité impériale en échange de la promesse de l'empereur de ne pas hypothéquer ou vendre les cités membres de la ligue, de ne pas lever de lourds impôts, et d'établir la sûreté de la propriété privée et du commerce au sein de la ligue. En 1377, l'empereur leva l'interdiction contre ce type de confédération, et la ligue remporta une victoire militaire décisive sur son principal ennemi, Eberhard II, comte de Wurtemberg. Sa puissance grandit rapidement, et elle s'étendit jusqu'à comprendre des cités de Bavière, de Franconie et de Rhénanie.

Pendant la majeure partie du XVe siècle, les nobles de Souabe engagèrent une lutte politique contre les cités, empiétant sur leurs droits et créant une situation qui menaçait de faire sombrer le duché dans l'anarchie. Finalement, l'empereur du Saint Empire romain Frédéric III proposa en février 1488 de rassembler les villes et la noblesse au sein de la Grande Ligue de Souabe.

Cette coalition, à laquelle l'empereur accorda une constitution, comptait quatre groupes principaux : les vingt-deux cités de Souabe, l'ordre de chevalerie dit ligue de Saint-Georges, la région dirigée par Sigismond, archiduc d'Autriche, et celle menée par Eberhard V, comte de Wurtemberg, qui devint capitaine, ou commandant en chef, de la ligue. Cette dernière était une véritable puissance militaire, garante de l'ordre intérieur, et forte de plus de 13 000 hommes. Mais cette « réconciliation générale « se fit au profit de l'Autriche, et l'engagement de la ligue aux côtés de celle-ci provoqua d'ailleurs sa dislocation, puis sa division en 1534 en deux camps hostiles : la partie protestante du Wurtemberg et la partie catholique, alliée à l'Autriche.

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