Stalingrad

          Allemagne et Union soviétique, 1942-1943

A la fin de septembre 1942, les troupes allemandes avaient atteint Stalingrad (aujourd'hui Volgograd), sur la Volga. Le fleuve n'était plus utilisable, les usines ne pouvaient plus travailler. Mais Hitler voulait que la ville fût prise entièrement. Il utilisa douze divisions à cette tâche, cependant que trente autres couvraient les abords de la ville. Cependant, en octobre, les Russes tenaient toujours la majeure partie de Stalingrad, et une contre-offensive se préparait.

Le 19 novembre 1942, cette contre-offensive commença, et les troupes soviétiques, commandées au nord par Rokossovski et au sud par Eremenko, percèrent sur un front d'environ 200 kilomètres. Le 23 novembre, les deux armées soviétiques se rejoignirent, encerclant les troupes allemandes dans la poche de Stalingrad. Une offensive allemande menée par von Manstein pour dégager les hommes encerclés, que commandait le général Paulus, échoua à la fin de décembre.

Paulus et ses hommes auraient eu besoin, pour tenir, de recevoir au moins 300 tonnes de ravitaillement, munitions et carburant par jour. Ils ne reçurent presque rien : à la fin de janvier, 40 tonnes par jour. Les hommes ne touchaient plus à ce moment que 150 grammes de pain et 30 grammes de graisse par jour ; Paulus dut donner l'ordre de ne plus nourrir les blessés. Le 10 janvier, les Soviétiques, que commande Voronov, après un bombardement aérien et une préparation d'artillerie menée par 7 000 pièces (170 au kilomètre carré), attaquent. Le 17, les Allemands sont réduits à tenir la ville de Stalingrad. Le 24, Paulus est fait maréchal. Le 25, on commence à se battre dans les rues de Stalingrad. Le 1er février, Stalingrad est aux mains des Russes. Le 2 février 1943, Paulus capitule avec 91 000 hommes, dont 24 généraux et 2 500 officiers ; depuis le début de l'attaque du 10 janvier, 100 000 Allemands étaient tombés. Pour la première fois, la Wehrmacht était vaincue : la bataille de Stalingrad marque le tournant de la Seconde Guerre Mondiale.