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Stevens, Siaka

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Stevens, Siaka (1905-1988), homme d’État sierra-léonais, président de la République de Sierra Leone de 1971 à 1985.

2 DU MOUVEMENT SYNDICAL…

Né à Moyamba, dans le sud de la Sierra Leone, Siaka Stevens poursuit des études secondaires à la réputée Albert Academy de Freetown avant de servir dans la police britannique de 1923 à 1930 — à cette époque, Freetown est une colonie de la Grande-Bretagne, le reste de la Sierra Leone étant sous protectorat britannique. Cofondateur du syndicat des mineurs, il en devient le secrétaire général dans les années 1940.

Cofondateur du Parti du peuple de Sierra Leone (Sierra Leone People’s Party, SLPP) en 1951, il est élu au Conseil législatif — une Assemblée mise en place par la Grande-Bretagne qui réunit la colonie et le protectorat —, puis devient ministre des Mines et du Travail en 1952. En 1960, alors que des négociations sont en cours pour l’indépendance de la Sierra Leone, il rompt ses relations avec le SLPP de Milton Margai, alors Premier ministre délégué, et fonde un nouveau parti, le Congrès de tout le peuple (All People’s Congress, APC). Arrêté pour ses activités dissidentes, il est libéré quelques jours après l’accession à l’indépendance, le 27 avril 1961. Élu au Parlement en 1962 dans les rangs de l’opposition, il devient maire de Freetown en 1964.

Après la défaite d’Albert Margai, qui a succédé à son frère décédé en 1964, lors des élections contestées de 1967, Siaka Stevens est appelé à former un nouveau gouvernement. Accusé d’avoir violé la Constitution, il est arrêté par le commandant en chef de l’armée, et s’exile en Guinée. Un putsch militaire le porte au pouvoir en 1968.

3 …À LA PRÉSIDENCE DE LA SIERRA LEONE

En 1971, Siaka Stevens fait proclamer la République, et devient son président. En 1978, il fait approuver par référendum une nouvelle Constitution instaurant un régime de parti unique. Grand promoteur des mouvements d’union africaine et du non-alignement, il préside l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 1980 à 1981 et tente une fédération avec le Liberia et la Guinée, dans le cadre de l’Union du fleuve Mano.

Tout au long des années 1970 et 1980, Siaka Stevens consolide son pouvoir en déjouant plusieurs tentatives de coups d’État et d’assassinats. Son régime, critiqué pour sa violence et sa corruption, est accusé de mal gouvernance et d’avoir conduit le pays à la faillite. Au milieu des années 1980, la Sierra Leone, qui bénéficie pourtant de facteurs naturels, économiques et sociaux favorables, connaît en effet une grave crise économique. La dette extérieure, l’inflation et le chômage sont à la dérive, et le pays subit des pénuries de combustible, d’électricité et de nourriture dues à la baisse des exportations, elles-mêmes en partie liées au commerce illégal de diamants, auquel le régime de Siaka Stevens est accusé de prendre une part active.

En 1985, face à l’agitation qui monte dans les milieux étudiant et ouvrier, Siaka Stevens, alors âgé de 80 ans, se retire et cède le pouvoir à Joseph Momoh, commandant en chef de l’armée.

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