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Strasbourg, serments de

Publié le 07/02/2013

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Strasbourg, serments de, serments de fidélité réciproque prononcés en langue romane et germanique le 14 février 842 par Charles le Chauve et Louis le Germanique, deux des trois fils de l’empereur Louis le Pieux.

Destinés à être compris par l’ensemble des guerriers, les serments de Strasbourg sont au nombre de quatre : deux en langue romane (voir Ancien français) prononcés par Louis et ses officiers et deux en langue tudesque (ancêtre de l’allemand) prononcés par Charles. Ils donnent lieu à une cérémonie grandiose qui réunit les armées et la noblesse de Louis et de Charles : des joutes mettent ainsi aux prises, avec la participation des deux rois, Saxons, Gascons, Austrasiens et Bretons qui les soutiennent.

Sur le plan politique, ces serments renforcent l’alliance entre les deux frères face à Lothaire Ier, prétendant les évincer de la succession de leur père mort en 840. Le 25 juin 841, à Fontenay-en-Puisaye près d’Auxerre, l’armée de Lothaire a été défaite, ce que les vainqueurs considèrent comme un jugement de Dieu. Isolé, affaibli, Lothaire qui s’est réfugié dans la capitale, Aix-la-Chapelle, doit rapidement accepter le partage de l’empire, dit partage de Verdun, décidé en août 843.

L’importance historique des serments de Strasbourg tient à ce qu’ils sont, selon toute vraisemblance, les premiers traités formulés et rédigés en langue « vulgaire «. Ils sont, de ce fait, les plus anciens textes connus en langue romane. Louis s’y exprime ainsi : « Pro Deo amur et prochristian poblo et nostro commun salvament, d’ist di in avant, in quant Deux savir et podit me dunat, si salvarei eo cist meon fadre Karlo et in aiudha et in cadhuna casa, si cum om per dreit son frada salvar fit [...] «.

Le texte exact, ainsi qu’une narration, ont été préservés par l’historien Nithard qui a rédigé en 844 son Histoire des fils de Louis le Pieux.

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