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Suárez, Adolfo

Publié le 10/04/2013

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Suárez, Adolfo (1934- ), homme politique espagnol qui a guidé l’Espagne vers la démocratie après la mort du dictateur Francisco Franco.

Né à Cebreros, Adolfo Suárez González fait ses études dans les universités de Salamanque et Madrid, avant de rejoindre la Phalange et le Mouvement national fondé par Franco. Ce dernier le nomme gouverneur civil de la province de Ségovie (1968-1969), puis directeur de la première chaîne de télévision (1969-1973). Après la mort de Franco (1975), il succède à Arias Navarro à la tête du gouvernement en juillet 1976, sur décision du roi Juan Carlos. Les Espagnols se méfient du nouveau Premier Ministre. Son passé ne plaide effectivement pas pour lui. Mais il sait se racheter en libéralisant très rapidement le régime, amenant ainsi l’Espagne vers une démocratie stable.

Sa première décision d’importance consiste à faire voter une loi prévoyant la suppression des Cortès et l’élection, au suffrage universel, de deux chambres (17 novembre 1976). Dans la foulée du référendum qui entérine cette loi (décembre 1976), il s’attaque aux principales bases de l’ancienne dictature : suppression des syndicats verticaux, réforme de la justice, légalisation des principaux partis politiques. Il peut alors gérer la transition dans le calme. En effet, il est convaincu, comme les partis de gauche qui n’entravent pas sa politique, que la démocratie ne supporterait pas l’absence de consensus, car cela risquerait d’entraîner des réactions agressives de l’armée. Fort de ses réussites, en 1977, il fonde l’Union du centre démocratique (UDC), parti de centre droit avec lequel il remporte les premières élections libres. Fort de ce succès, il dirige l’Espagne jusqu’en 1981 (à la suite de dissensions internes à l’UDC, il démissionne, le 31 décembre). L. Calvo Sotelo lui succède. Suárez poursuit sa carrière politique qui l’amène à créer le Centre démocratique social (CDS), parti de centre-gauche.

Cette évolution idéologique comme son bilan montrent qu’il a vraiment été un des hommes clefs de la transition. En témoigne également son attitude lors de la tentative de putsch de Tejero en 1981. Alors que ce dernier intime l’ordre aux députés de se coucher dans l’hémicycle, il est un des trois députés qui refusent, défendant ainsi l’honneur d’une démocratie qui a depuis donné les gages de sa pérennité.

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