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Théorie de l'information et association de mots. JULIUS LAFFAL.

Publié le 22/02/2012

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Les réponses fautives dans l'association de mots [temps de réaction augmenté, échec dans la répétition des réponses].... sont largement fonction de la nature de la hiérarchie des réponses associatives propre au mot stimulus. Les réponses fautives ont les plus grandes chances de se produire là où il y a beaucoup de réponses concurrentes dans la hiérarchie des réponses et moins de chances de se produire là où il y a des réponses fortement dominantes dans la hiérarchie. Ce type d'analyse n'élimine pas complètement le rôle des facteurs affectifs dans la genèse des troubles de la réponse. Il semblerait toutefois que les facteurs affectifs pourraient être invoqués de la façon la plus raisonnable dans l'explication des réponses fautives pour le seul cas des mots à réponses fortement dominantes. En pareil cas, la faute pourrait refléter chez le sujet le besoin d'éviter la réponse dominante (consciemment comme dans la détection du mensonge ou inconsciemment comme dans la manoeuvre hypnotique). Les mots qui produisent beaucoup de réponses différentes et qui ont des hiérarchies de réponses à entropie élevée ne sont pas de bons mots critères pour établir le trouble affectif. Les fautes sur ce genre de mots reflètent simplement l'universelle inaccessibilité de réponses communes fortement associées dans la hiérarchie des réponses. On pourrait arguer que, dans ce dernier cas, c'est précisément le facteur affectif qui entraîne l'absence de réponse dominante commune. Une vue plus économique serait, semble-t-il, que les hiérarchies de réponses sont culturellement déterminées et que les facteurs affectifs malgré leur rôle éventuel dans la multiplication ou la raréfaction des réponses à l'intérieur de la hiérarchie, ne sont pas les déterminants décisifs de la hiérarchie elle-même. Ce résultats, savoir que les fautes comme l'allongement du temps de réaction et l'échec dans la répétition sont intimement reliés à la nature de la hiérarchie des réponses, met en question la procédure utilisée par quelques chercheurs dans le choix de mots « affectifs » pour promouvoir l'étude de la défense perceptive ou du refoulement. JULIUS LAFFAL.

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