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Truman, Harry

Publié le 07/04/2013

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Truman, Harry (1884-1972), homme d'État américain, vice-président (1945) puis 33e président des États-Unis (1945-1953).

Né à Lamar (Missouri), dans une famille de petits agriculteurs, Harry S. Truman commence à travailler dès la fin de ses études secondaires. Il s’engage dans l’armée peu de temps avant l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, et combat notamment à Saint-Mihiel et à la bataille de l'Argonne. Après sa démobilisation, il exerce divers métiers et étudie le droit, tout en tentant sa chance en politique, au sein du Parti démocrate. À cinquante ans, en 1934, il parvient à emporter l'élection sénatoriale de l'État.

Élu vice-président de Franklin D. Roosevelt en 1944, Harry Truman lui succède à sa mort, en avril 1945. Bien qu'il soit un législateur et un homme politique chevronné, Harry Truman n'a aucune expérience dans le domaine des affaires étrangères. Sa première décision importante est d'utiliser l'arme atomique pour amener le Japon à déposer les armes (août 1945). Après la capitulation nippone, il doit s'attaquer en même temps à la reconversion du pays vers l'économie de paix et à la gestion de la guerre froide avec l’Union soviétique. Dès 1947, il engage une politique de containment visant à limiter l'aire d'influence soviétique et à endiguer le communisme. La « doctrine Truman « se traduit par un soutien militaire et économique aux États non communistes, et s’illustre notamment dans le soutien apporté aux gouvernements turcs et grecs, dans l’aide fournie à l'Allemagne et au Japon et dans le plan Marshall (1948).

Réélu en 1948, Harry Truman obtient des résultats tangibles sur le plan de la politique étrangère, avec la signature du pacte de l'OTAN (organisation du traité de l'Atlantique nord, 1948), le « containment « des forces communistes chinoises sur le continent et la protection de Formose. Après l’envoi de forces américaines dans la guerre de Corée (1950), il s’oppose cependant à la proposition du général MacArthur d'attaquer directement la Chine.

À l’intérieur, Harry Truman demeure fidèle à l'État-providence instauré dans le cadre du New Deal par son prédécesseur. Mais, face à un Congrès dominé par le Parti républicain, il ne peut empêcher une limitation des activités des syndicats (loi antigrèves Taft-Hartley, 1947), et son « Fair Deal « (1949) n’est que partiellement réalisé. D’abord favorable à la lutte contre l'influence communiste à l'intérieur des États-Unis, il ne parvient pas à empêcher la « chasse aux sorcières « menée par le sénateur McCarthy. Sa popularité très entamée, il se retire dans le Missouri (à Independence) après l’élection, en 1952, du républicain Dwight D. Eisenhower.

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